Les temps d’attente dans les urgences s’allongent à Winnipeg
Vingt pour cent des postes d’infirmières aux urgences du Centre des sciences de la santé (HSC) sont à pourvoir.
Photo : Radio-Canada
Le temps d'attente médian aux urgences et aux centres de soins d’urgence a atteint son niveau le plus élevé depuis au moins les sept dernières années, selon l’Office régional de la santé de Winnipeg (ORSW).
En juillet 2021, il était de 2,53 heures contre 1,8 heure le mois précédent, soit une augmentation de 41 %.
Le temps médian est défini comme le moment à partir duquel la moitié des personnes en attente d'un service a reçu les soins demandés.
La situation dans les urgences des hôpitaux de Winnipeg ne cesse de se dégrader.
Aux urgences du Centre des sciences de la santé (HSC), en juillet, 10 % des patients ont attendu au moins neuf heures et demie après s’être inscrits à la réception, indiquent les données statistiques de l’ORSW
.Le personnel hospitalier de Winnipeg tire la sonnette d'alarme depuis des mois au sujet des problèmes aux urgences.
Les infirmières sont épuisées physiquement et mentalement, et les temps d'attente sont en hausse, alors que le nombre de patients admis revient à des niveaux prépandémiques.
Au début du mois d’août, à l’Hôpital Saint-Boniface, un homme est mort quelques jours après avoir fait un arrêt cardiaque en attendant des soins à l’urgence pendant plus de quatre heures.
Le médecin urgentiste Paul Doucet, qui travaille depuis 30 ans à l'urgence de l'Hôpital Saint-Boniface, a déclaré à CBC que la situation ne s'est pas améliorée.
« Il y a toujours un manque [de lits et de soignants], ce qui rend difficile, voire impossible, de voir les [patients] dans des temps opportuns. »
Le Dr Doucet explique que le manque de ressources dans l’ensemble de l’Hôpital entraîne un engorgement des urgences.
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20 % de postes d’infirmières à pourvoir au HSC
Au cours des dernières semaines, les temps d’attente pour les personnes ayant des besoins moins urgents ont été bien au-dessus de la moyenne
, indique un porte-parole de Soins communs Manitoba dans une note envoyée par courriel.
Il explique que certaines infirmières travaillent maintenant aux soins intensifs depuis la pandémie pour aider les patients lors des deuxième et troisième vagues de COVID-19. Normalement, elles auraient pris des quarts de travail à l’urgence
, affirme le porte-parole.
Il confirme que 20 % des postes d’infirmières aux urgences au HSCque ce nombre va baisser en octobre
avec l’arrivée de nouvelles recrues.
Avec les informations d'Erin Brohman