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Une manifestation pour le climat cet après-midi à Québec

Les marcheurs devant le château Frontenac.

En septembre 2019, 25 000 manifestants ont défilé dans les rues du Vieux-Québec.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

À l’image de septembre 2019, des milliers d’étudiants de la région de Québec seront en grève cet après-midi dans le cadre de la manifestation mondiale pour le climat. Une façon pour eux de rappeler aux décideurs que les enjeux climatiques doivent rester au centre de leurs préoccupations et de leurs actions.

Des centaines d'étudiants envahiront les rues de Québec. La marche aura pour point de départ la place D’Youville et débutera à 13 h.

Le groupe La Planète s'invite à l'Université Laval estime que ce sont au moins 13 000 étudiants d’une quinzaine d’associations étudiantes qui seront en grève ce vendredi. S’y ajouteront des milliers d’étudiants du collégial, puisque les cours sont annulés aux cégeps de Sainte-Foy, Limoilou et Garneau, pour un total de plus de 30 000 étudiants en grève.

En septembre 2019, 25 000 personnes avaient pris part à un rassemblement similaire, inspiré du mouvement créé par la militante écologiste suédoise Greta Thunberg.

Plan rapproché de Greta Thunberg, qui affiche un air perplexe.

La jeune militante Greta Thunberg est à l'origine du mouvement de la grève mondiale pour le climat. (Archives)

Photo : Getty Images / AFP / Cristina Quicler

Au Cégep Garneau, 64 % des étudiants ont voté en faveur d’une grève d’une journée ce vendredi. On sait que notre futur dépend de l'environnement. Pour nous, c'est une façon de prendre action et de montrer qu'on est au courant de ce qui va arriver si on ne prend pas d'action pour ça, explique la coordonnatrice de l’Association étudiante du Cégep Garneau Maude Boucher.

Une activité de fabrication d’affiches s’est d’ailleurs déroulée jeudi en soirée. Une ligne de piquetage symbolique sera créée vendredi matin devant l’établissement et des conférences seront présentées.

Il y a une forte mobilisation des étudiants, on le note, et même plus forte qu'en 2019, estime la coordonnatrice des communications du Cégep Garneau, Hélène Aubin.

Pour permettre aux étudiants, mais aussi à la plupart des membres du personnel de participer, l’établissement collégial a donc décidé d'annuler les cours pour la journée. On est soucieux, et c'est beaucoup les étudiants qui nous guident là-dedans, d'agir en citoyens responsables, ajoute Mme Aubin. La journée de cours manquée sera reprise le 13 décembre.

Au Cégep Champlain-St-Laurent, les cours auront lieu, mais l’administration ne pénalisera pas les étudiants qui seront absents en raison de la manifestation. Le Cégep de Lévis n’a quant à lui pas l’intention d'annuler les cours pour l’instant.

Manifestation contre les changements climatiques dans le centre-ville de Montréal.

Photo prise dans le centre-ville de Montréal, Québec, Canada.
Le 26 septembre 2019

À Montréal, ils étaient plusieurs centaines de milliers de manifestants à marcher pour le climat en septembre 2019. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Mobilisation au secondaire

L’événement n’est pas réservé aux étudiants des niveaux collégial et universitaire, au contraire. L’École Joseph-François-Perrault, située dans le quartier Montcalm, profitera de la mobilisation pour organiser une journée thématique sur les enjeux environnementaux.

Des conférences et ateliers seront offerts aux 660 élèves de l’école en matinée. Ils quitteront l’établissement vers 12 h 30 pour se joindre à la grande marche.

Marlène Bureau et Antonin Girard.

La directrice de l'École Joseph-François-Perrault Marlène Bureau et l'élève de 2e secondaire Antonin Girard

Photo : Radio-Canada

La directrice de l’école Marlène Bureau estime que l’éveil à la conscience environnementale fait partie du mandat des écoles. Elle prend donc sa responsabilité très au sérieux. On veut faire des gestes concrets et amener les jeunes à faire des gestes concrets. Ça n’appartient pas juste aux politiciens, aux penseurs ou aux scientifiques, affirme-t-elle.

La cause environnementale est d’ailleurs au cœur des préoccupations de plusieurs des jeunes élèves de l’école. C’est le cas d’Antonin Girard, 13 ans, qui multiplie les actions de sensibilisation aux questions climatiques depuis déjà un bon moment.

Il a même organisé une manifestation qui a rassemblé environ 150 jeunes de son école devant l'Assemblée nationale le 11 juin dernier. C’est rendu aux jeunes du secondaire de se soulever parce que tout le monde ici a un petit militant en lui, soutient-il.

« J'invite les gens à penser à ce qui arrive et à se dire : est-ce que je dois sacrifier une petite partie de mon confort pour sauver un peu de cette beauté de ce monde? »

— Une citation de  Antonin Girard, élève de deuxième secondaire

Un rappel aux décideurs

Les jeunes rappellent que l’urgence climatique n’a jamais perdu de son importance pendant la pandémie. Selon eux, elle a même permis une prise de conscience supplémentaire. Ils veulent donc profiter de cette action pour le rappeler aux décideurs. Avec la pandémie, ils ont eu beaucoup d'autres choses à penser, puis ça a peut-être été oublié un peu, explique Maude Boucher.

Récemment, un nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) présentait un pronostic alarmant de la situation climatique et pressait les gouvernements d'agir plus vite pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).

Antonin Girard exhorte les gouvernements à prendre ces recommandations au sérieux. Ce qui est le plus choquant, c'est que les rapports du GIEC, on les a vus à travers les années. Ça a passé de préoccupant à alarmant, à urgent. Il faut se réveiller, parce que là c'est vraiment le dernier avertissement, soutient-il.

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