•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

« On a envie de dire : "Tout ça pour ça" », résume Yves-François Blanchet

Le Bloc québécois se maintient à la Chambre des communes avec une trentaine de sièges.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, sur scène, saluant la foule.

Les élections fédérales de 2021 n'auront pas servi à grand-chose, estime le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.

Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les élections fédérales de 2021 n'auront pas beaucoup transformé le paysage québécois : une seule circonscription a changé de main. Et deux autres pourraient basculer dans les prochains jours.

Les électeurs de Châteauguay—Lacolle ont tourné le dos aux libéraux. Le bloquiste Patrick O'Hara a ravi la circonscription à la députée sortante Brenda Shanahan.

Dans Trois-Rivières, les résultats étaient trop serrés entre le bloquiste René Villemure, le conservateur Yves Lévesque et le libéral Martin Francoeur pour pouvoir désigner un vainqueur tôt mardi matin.

Et dans Brome-Missisquoi, la libérale Pascale Ste-Onge et la bloquiste Marilou Alarie étaient engagées elles aussi dans une lutte acharnée qui ne laissait pas entrevoir de gagnante claire.

Ces batailles pourraient se poursuivre avec le dépouillement du vote postal mardi et mercredi, voire exiger un recomptage en bout de piste.

Peu de changements

Vers 4 h 45 du matin, le Bloc québécois (BQ) obtenait 34 sièges, le Parti libéral du Canada (PLC) 33 sièges, le Parti conservateur du Canada (PCC) 10 sièges et le Nouveau Parti démocratique (NPD) 1 siège.

Dans le vote populaire, le PLC recueillait 33,2 % des voix, devançant le BQ avec 32,2 %, le PCC avec 18,8 %, le NPD avec 9,8 %, le Parti populaire du Canada (PPC) avec 2,8 % et le Parti vert du Canada (PVC) avec 1,5 %.

Consultez notre dossier sur les élections fédérales 2021.

En fin de compte, la hausse la plus notable sera venue du Parti conservateur, qui aura presque gagné trois points de pourcentage par rapport à 2019.

Le chef libéral Justin Trudeau – qui dirigera un autre gouvernement minoritaire – a été facilement réélu dans Papineau, tout comme le chef bloquiste Yves-François Blanchet dans Beloeil-Chambly.

Le chef du PPC, Maxime Bernier, a pour sa part échoué pour la deuxième fois d'affilée à reprendre les rênes de la Beauce. C'est son adversaire conservateur Richard Lehoux qui a été réélu.

Tout ça pour ça

Yves-François Blanchet a livré un discours sobre et pondéré lundi soir au Centre Pierre-Péladeau, à Montréal.

On a envie de dire : "Tout ça pour ça", a-t-il déclaré devant ses partisans, faisant remarquer que le score de tous les partis était sensiblement le même qu'en 2019. Pas de gagnant, pas de perdant.

Le Canada étant dans une espèce de statu quo ante, les parlementaires devront reprendre des conversations qui ont été suspendues le 16 août dernier, lorsque Justin Trudeau a déclenché des élections.

Dans cet esprit, M. Blanchet a convié les autres chefs à une série de rencontres en tête-à-tête dans le but de faire fonctionner le Parlement. Il les a aussi invités à laisser derrière eux certaines rancœurs du passé. Parce que c'est clairement ce que les Québécois et les Canadiens viennent de réitérer comme volonté, a-t-il souligné.

Le Québec est fort – le Québec est très fort – et qui sait ce qu'un jour un Québec fort va décider, a lancé le chef bloquiste. Dans l'intervalle, nous avons le devoir de porter, de faire valoir, de mettre de l'avant, de mettre en lumière ce que sont chaque jour les intérêts du Québec.

Le vote conservateur a grugé le vote du Bloc, selon Louis Plamondon

Réélu pour un 12e mandat, le député bloquiste de Bécancour—Nicolet—Saurel, Louis Plamondon, a expliqué en entrevue avec Patrice Roy que la hausse du vote conservateur avait nui à son parti.

Moi, je me disais que si on pouvait garder le même nombre de sièges, ce serait déjà une belle victoire, a-t-il admis. Mais on n’a pas réalisé au début que le vote conservateur grugeait le vote du Bloc.

Nous, on avait espoir que le vote conservateur aurait été plus fort et aurait grugé le vote libéral, a-t-il poursuivi, précisant qu'il aurait espéré que le Bloc se faufile entre les deux. Or, malgré le soutien indirect du premier ministre Legault, le PCC n'a que faiblement augmenté ses appuis, et c'est au BQ qu'il est venu les chercher, a-t-il répété.

Aucune perte pour le Cabinet Trudeau

Les 11 ministres québécois du gouvernement sortant ont été réélus lundi soir : Justin Trudeau, Jean-Yves Duclos, Marc Garneau, Marie-Claude Bibeau, Mélanie Joly, Diane Lebouthillier, François-Philippe Champagne, Pablo Rodriguez, David Lametti, Steven Guilbeault et Marc Miller.

Plan rapproché de Pablo Rodriguez, l'air sérieux.

Le lieutenant québécois de Justin Trudeau, Pablo Rodriguez, était visiblement nerveux en début de soirée.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Outre Patrick O'Hara, quatre nouveaux députés feront à coup sûr leur entrée aux Communes : la libérale Sophie Chatel (Pontiac), les bloquistes Jean-Denis Garon (Mirabel) et Nathalie Sinclair-Desgagné (Terrebonne) et la conservatrice Dominique Vien (Bellechasse–Les Etchemins–Lévis).

Parmi les candidats vedettes, mentionnons entre autres la réélection des conservateurs Richard Martel (Chicoutimi—Le Fjord), Gérard Deltell (Louis-Saint-Laurent) et Alain Rayes (Richmond—Arthabaska), ainsi que celles du bloquiste Alexis Brunelle-Duceppe (Lac-Saint-Jean).

À l'inverse, la militante d'origine saoudienne Ensaf Haidar, qui se présentait sous la bannière du Bloc québécois, a été battue dans Sherbrooke, tout comme la néo-démocrate Ruth Ellen Brosseau, qui tentait un retour en politique dans Berthier—Maskinongé.

Réélu dans Rosemont—La Petite-Patrie, le chef adjoint du NPD, Alexandre Boulerice, demeurera donc le seul représentant du parti au Québec. Il a battu lundi soir l'ex-athlète olympique Nancy Drolet, qui se présentait pour les libéraux.

En 2019, c'est le PLC qui avait remporté la part du lion (35 sièges), devant le BQ (32), le PCC (10) et le NPD (1). Aucune autre formation n'avait réussi à faire élire de candidats. À la dissolution de la Chambre des communes, le portrait n'avait pas changé.

Il y a deux ans, le PLC avait récolté 34,3 % des voix au Québec, devant le BQ (32,4 %), le PCC (16 %), le NPD (10,8 %), le PVC (4,5 %) et le PPC (1,5 %). Le taux de participation au Québec avait atteint 67,3 %, soit trois dixièmes de point de plus que la moyenne nationale.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...