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Un policier coupable d’agression sur un Autochtone est libéré sous condition

Un véhicule de la GRC stationné à Great Village en Nouvelle-Écosse le 19 avril 2020.

Le juge évoque des circonstances atténuantes dans sa décision rendue plus tôt ce mois-ci.

Photo : Reuters / John Morris

Radio-Canada

Dans une décision rendue ce mois-ci, un juge de la Cour provinciale du Manitoba a libéré sous condition un agent de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) reconnu coupable d’agression envers un Autochtone, évitant ainsi au policier d’avoir un dossier criminel.

Le 12 septembre 2018, le constable Gregory Oke a frappé à trois reprises un Autochtone alors qu’il s’était rendu sur les lieux d'un refuge pour sans-abri en réponse à un appel.

Selon le juge Murray Thompson, la situation s’est dégradée quand l’homme a craché dans la direction de l’officier de police, qui a cru que ce crachat l’avait atteint.

Gregory Oke et son collègue répondaient à un appel concernant une femme en état d’ébriété qui refusait de quitter le balcon du refuge.

Alors que les policiers et certains passants tentaient d’aider la femme à se lever, l’homme qui a ensuite été agressé a été vu en train de parler aux agents. Une vidéo tirée de la caméra de surveillance du refuge et déposée devant la cour en élément de preuve, montre qu’il avait du mal à garder son équilibre, écrit le juge Thompson.

Plusieurs témoins ont dit qu’il a crié des noms aux constables. Quand les agents ont finalement réussi à relever la femme, l’homme a craché une fois, peut-être deux, dans leur direction.

C’est alors que Gregory Oke a frappé l’homme au visage et l’a arrêté pour agression contre un agent de police, comme le montre la captation de la vidéo de surveillance.

L’homme n’a jamais été formellement accusé et a été libéré le lendemain matin. Il avait une petite coupure à l’arrière de la tête et ne se souvenait pas des événements de la veille, rapporte le juge.

Gregory Oke, 44 ans, a plus tard été accusé d'agression, après une enquête menée par l’Unité d’enquête indépendante du Manitoba, qui revoit les incidents sérieux impliquant des policiers.

Gregory Oke a plaidé coupable et a reconnu sa responsabilité; il a écopé d’une année de probation supervisée.

Le juge Thompson écrit qu’il a pesé le sérieux de l’agression commise par un policier et le fait que l’agent a admis sa responsabilité, qu’il n’a pas de dossier criminel et qu’au moment des faits, il souffrait d’un syndrome de stress post-traumatique en raison des exigences de son travail.

L’enjeu est de trouver la peine appropriée pour ce contrevenant, qui est un policier, et pour cette offense, une agression contre un Autochtone qui était un homme vulnérable, écrit le juge.

Avant que cet incident se produise, Gregory Oke avait mentionné à son superviseur qu’il souffrait de stress parce qu'il avait été trop exposé à des événements traumatisants et qu’il était surmené, dans un détachement de police en manque de personnel.

Parmi les circonstances atténuantes qui motivent sa décision, le juge note que ces facteurs ont contribué à la réponse agressive du policier, et précise que des lettres de collègues et d’un ami indiquent clairement que son comportement, lors de cet incident, ne reflète pas sa véritable personnalité.

Gregory Oke a ensuite reçu un diagnostic de syndrome de stress post-traumatique lié à son environnement de travail, a suivi des traitements et s’est rétabli, note le juge.

L’incident a eu des répercussions sur la carrière du constable, ainsi que sur sa femme et leurs deux adolescents. Gregory Oke a dû être transféré à un autre détachement et ne peut obtenir de promotion avant décembre 2021.

Un porte-parole de la GRC a indiqué, vendredi, que le constable Oke travaillait maintenant à Portage-la-Prairie. Sa peine comprend aussi 100 heures de travaux communautaires et un suivi auprès d’un conseiller, tel que recommandé par le service de probation.

Avec des informations de Caitlyn Gowriluk, CBC

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