Pas de course à la mairie pour Louisette Langlois
La mairesse de Chandler, Louisette Langlois, photographiée lors d'une séance régulière du conseil municipal. (archives)
Photo : Radio-Canada / Roxanne Langlois
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La mairesse qui a été suspendue six mois à la suite de manquements au Code de déontologie municipale ne sollicitera pas de quatrième mandat.
C’est une page qui se tourne à Chandler. Louisette Langlois était conseillère municipale depuis 2005 et mairesse depuis 2009.
C’est elle qui a effectué la transition vers la diversification économique de la petite ville mono industrielle marquée par la fermeture de la Gaspésia en 1999 et la fin des espoirs de relance en 2004.
C’est pendant les années où Louisette Langlois était à la mairie que l’usine a été démantelée et que la ville a pris un nouvel essor. On perdait 1,2 million de taxes. J’ai développé malgré ça. Je suis allé chercher d’énormes subventions. On a eu l’aide du gouvernement. On a embelli la ville; une ville industrielle ce n’est pas beau comme une ville touristique. On a fleuri, nettoyé, mis du gazon, on a fait la passerelle, le circuit des Bâtisseurs, Novalumina, Ura. Il y a eu d’énormes dossiers. Je ne suis pas peu fière de ça.
Manquements à la déontologie
Femme de caractère, Louisette Langlois a traversé des mandats tumultueux marqués par des passages devant la Commission municipale du Québec pour manquements à la déontologie.
Le dernier lui a valu une suspension de 180 jours, soit la plus longue peine jamais donnée par la Commission municipale du Québec. La mairesse, qui n’a pas voulu commenter, a entamé de nouvelles démarches judiciaires pour contester cette décision.
Un des grands regrets de Louisette Langlois est le climat tendu au conseil municipal. Surtout les quatre dernières années, souligne-t-elle. C’est un peu normal en politique d’avoir un peu de discussions fortes, mais l’incivilité est inacceptable. Il va falloir qu’il se passe quelque chose avec la législation. On n’a pas de poignée. On peut se faire insulter, se faire bardasser, il n’y a rien qui nous protège. Parce qu’on est des élus, c’est censé être correct.
La mairesse Langlois affirme que de nombreux commettants lui ont de nouveau demandé de se représenter le 7 novembre prochain. Ç’a aussi été le cas, dit-elle, en 2017. Elle raconte qu’elle avait à l’époque fait le saut une troisième fois après une longue réflexion. Je n’aurai peut-être pas dû le faire, mais je l’ai fait [se présenter].
Louisette Langlois estime avoir bien rempli sa tâche et avoir donné beaucoup pour ses concitoyens. Seize ans en politique municipale, c’est long. C’est énormément de travail. On n’a pas de vacances. C’est 365 jours par année. On peut être en Europe pour une petite semaine de vacances et on est appelé. On est toujours en service. Quand on connaît la politique, on sait ce que c’est. Ce n’est pas facile la politique.
Mme Langlois souhaite d’abord se reposer avant de voir comment elle allait réorienter sa carrière. Je verrai après comment aider ma communauté.
Avec les informations d'Élise Thivierge