Meurtre à Saint-Raymond : la victime et l’accusé étaient voisins

La rue Marlène, à Saint-Raymond, a été le théâtre de tragiques événements.
Photo : Radio-Canada
La femme de 35 ans tuée par balle vendredi soir au volant de sa voiture, dans Portneuf, est morte dans sa rue à moins de 100 mètres de chez elle. Radio-Canada a appris qu’elle habitait, avec sa famille, à quelques maisons de l’accusé, Martin Lévesque.
Impossible par contre à ce moment-ci de savoir si les deux résidents de la rue Marlène se connaissaient. L’homme de 49 ans est accusé du meurtre non prémédité de la mère de famille.
Les événements survenus dans le secteur des rues Marlène et Francine ont ébranlé tout le quartier et suscitent de la méfiance, à un point tel que les résidents qui ont accepté de répondre à nos questions ne veulent pas être identifiés par crainte de représailles.
Selon des voisins, Martin Lévesque est un ancien militaire et il habitait avec Guylaine Laflamme, également poursuivie dans cette affaire. Cette dernière fait face à des accusations de voie de fait contre un policier et d’avoir volontairement entravé son travail.
Des gens du voisinage ont confié à Radio-Canada que la victime, son conjoint et leurs deux enfants s’étaient installés il y a quelques mois dans le quartier. Ils les décrivent comme des gens sans histoire.
Quant à Martin Lévesque et Guylaine Laflamme, des voisins affirment qu’ils habitaient ensemble et parlent d’eux comme étant des gens discrets qui se mêlaient peu aux autres.
Après les coups de feu
L’enchaînement des événements de vendredi soir, à la suite des coups de feu entendus sur la rue Marlène, se précise. Une résidente du secteur raconte que le véhicule de la victime a roulé à très basse vitesse sur environ un demi-kilomètre, jusqu'à ce qu’elle arrive à l’immobiliser.
Ayant constaté que la mère était inconsciente, elle a emmené les deux enfants en sécurité chez une autre voisine. Peu de temps après leur arrivée sur les lieux, les policiers ont maîtrisé Martin Lévesque dans un boisé situé à proximité.
Selon nos informations, cette employée du CIUSSS
de la Capitale-Nationale aurait été atteinte par une balle alors qu'elle était au volant et que ses enfants se trouvaient avec elle dans la voiture.Ces derniers sont sains et saufs. Ils ont été confiés à des membres de la famille en attendant le retour de leur père, un militaire qui se trouvait en mission à l’extérieur du pays quand le drame s’est joué.
Contactés par Radio-Canada, les proches de la famille se disent démolis et n’ont pas souhaité accorder d’entrevue.
La défunte était-elle directement visée ou s’est-elle trouvée au mauvais moment, au mauvais endroit? Qu’est-ce qui a incité l’auteur des coups de feu à appuyer sur la détente? Autant de questions qui demeurent sans réponse pour l’instant.
La Sûreté du Québec ne confirme pas les informations de Radio-Canada, mais elle pourrait faire le point au cours des prochains jours, selon la porte-parole.
De son côté, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) tient à préciser qu’il n’est pas question de violence conjugale dans cette histoire.
D’après les informations de Colin Côté-Paulette