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Élections fédérales : quelles sont les priorités des jeunes de la Colombie-Britannique?

Des étudiants marchent sur le campus à UBC.

Après avoir grimpé à 57,1 % en 2015, la participation des électeurs âgés de 18-24 ans a diminué de 3,2 points de pourcentage à la dernière élection fédérale pour s'établir à 53,9 %.

Photo : Simon Gohier

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

D’une région à l'autre, d’un contexte social à l’autre, la réalité des jeunes britanno-colombiens est bien différente. Mais les 18-30 ans de la province semblent partager certaines préoccupations, de la protection de l’environnement à la vie post-pandémie.

Esmé Decker, 19 ans, va voter pour la première fois à une élection fédérale. Cette étudiante de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) attend ce moment depuis longtemps pour pouvoir enfin, dit-elle, exprimer sa voix.

C’est un moment très excitant. Je vais aller voter avec mon ami, se réjouit-elle.

La jeune électrice, qui a participé pour la première fois à une marche pour le climat en 2019, est surtout préoccupée par la protection de l’environnement.

« Ma génération hérite d’une crise climatique qui a déjà des impacts terribles. »

— Une citation de  Esmé Decker, étudiante

En tant que jeune, le changement climatique est ma priorité. On voit les conséquences ici en Colombie-Britannique avec les feux de forêt qui font rage depuis plusieurs étés, souligne-t-elle. Alors, on a besoin d’un leadership canadien pour faire face à la crise climatique efficacement et rapidement.

Une foule de manifestants avec des pancartes.

Des centaines de jeunes Britanno-Colombiens ont marché à travers le centre-ville de Vancouver en mars 2019 pour exiger des actions politiques pour protéger la planète.

Photo : Radio-Canada / Eva Uguen-Csenge

Rudolph Damas priorise aussi la protection de l’environnement. Il attend du fédéral plus d’actions pour lutter contre les changements climatiques.

Je pense qu’on devrait faire une transition pour avoir une économie davantage basée sur des initiatives écologiques, explique-t-il.

Coût de la vie et monde post-pandémie

Esmé Decker est aussi préoccupée par le coût de la vie. Elle voudrait, par exemple, voir une réduction des droits de scolarité dans les universités.

Alliancé Babunga, électrice de Vancouver, partage le même constat sur le coût de la vie. Selon elle, c’est surtout le prix des logements dans la province qui représente un obstacle pour bien des étudiants.

J'ai l'impression qu'en tant que jeune il n'y a pas assez de logements pour nous. Surtout ici en Colombie-Britannique, où nous connaissons une crise du logement.

Alliancé Babunga aimerait aussi voir une meilleure intégration et un meilleur accompagnement des jeunes sur le marché du travail. Selon elle, la pandémie a laissé des séquelles et a amené beaucoup d’incertitudes par rapport à l'avenir.

Deux femmes sont assises dans un parc sur le campus de UBC.

De jeunes électeurs rencontrés sur le campus de UBC font part des enjeux qui les touchent.

Photo : Simon Gohier

La pandémie a eu des conséquences négatives sur le travail des jeunes, mais surtout des femmes, souligne-t-elle. Je pense que c’est important qu’un parti ou un candidat aient de bonnes mesures pour aider les femmes à réintégrer le marché du travail. C’est une priorité absolue.

Deux personnes masquées en entretien d'embauche.

Au mois de juillet 2021, l'emploi chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans a augmenté de 2,5 % (+ 62 000), selon Statistique Canada (archives).

Photo : Getty Images / Pekic

Jack Molnar, lui, s'inquiète plutôt des dépenses des gouvernements engendrées pendant la pandémie. Ça risque, selon lui, de poser une menace pour l’avenir.

Quand je vois ça, je suis inquiet, car ça veut dire que quand je serai plus vieux les taxes vont être plus élevées, déplore l'étudiant de l'UBC.

Plus de justice sociale

La jeune électrice Esmé Decker plaide pour plus de justice sociale.

C’est important pour nous de combattre aussi les inégalités. Il faut entendre les voix des communautés marginalisées et des communautés autochtones, explique-t-elle.

« C’est inacceptable qu'avec la technologie qu'on a aujourd'hui certaines communautés autochtones n’aient pas d’eau potable. »

— Une citation de  Rudolph Damas, étudiant

Alliancé Babunga est du même avis. L’électrice vancouvéroise fait partie de l’organisme Operation Black Vote Canada, une association non partisane qui soutient les candidats noirs et qui invite la communauté noire à se mobiliser lors d’élections.

On a eu de nombreux soulèvements et manifestations ces derniers temps pour plus de justice sociale, de la part des Autochtones, de la part du mouvement Black Lives Matter. Il faut aborder toutes ces thématiques avec les plus jeunes et repenser notre système d’éducation.

Une génération plus engagée?

Les jeunes seront-ils au rendez-vous pour voter le 20 septembre ? Lors des élections de 2019, le taux de participation des jeunes de 18 à 24 ans a atteint environ 54 % au pays, contre 67 % pour la population générale.

Mais Esmé Decker ne se décourage pas. Elle dit observer autour d’elle un engagement de plus en plus fort chez les jeunes. On a fait des progrès au fil des années et c’est très bien, se réjouit -elle.

Dans cette élection, j’essaie de mobiliser mes amis pour aller voter. J’encourage aussi mes proches à faire des recherches sur les candidats de leurs circonscriptions.

« En tant que jeunes, vous avez le pouvoir entre les mains. Allez voter!  »

— Une citation de  Alliancé Babunga, Operation Black Vote Canada

Alliancé Babunga sent, elle aussi, une plus grande mobilisation des jeunes ces dernières années et un plus grand intérêt de leur part pour la politique.

Si vous vous préoccupez vraiment de ce qui se passe autour de vous, allez voter et exercez votre droit. Des gens se sont battus pour qu’on ait le droit de vote, il faut faire entendre notre voix.

Avec des informations de Simon Gohier

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