•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Chute mortelle d’un homme de 23 ans à Ottawa : pas d’accusation contre les policiers

Anthony Aust a chuté mortellement de l'appartement dans lequel il habitait avec sa famille.

Anthony Aust a chuté mortellement de l'appartement dans lequel il habitait avec sa famille, après que des agents de l'unité tactique ont pénétré dans l'unité.

Photo : Courtoisie : Raymond Aust

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le directeur de l’Unité des enquêtes spéciales, Joseph Martino, a tranché : les policiers du Service de police d’Ottawa (SPO) présents le jour de la mort d'Anthony Aust ne feront l'objet d'aucune accusation. L’homme de 23 ans est décédé des suites d’une chute mortelle, le 7 octobre 2020.

Joseph Martino n’a trouvé aucun motif raisonnable de croire que les agents du SPOaient commis une infraction criminelle ou qu’ils aient contribué à la mort de l’homme par négligence criminelle, peut-on lire dans le communiqué de l’Unité des enquêtes spéciales.

Il n’y avait donc pas lieu de déposer des accusations criminelles dans cette affaire, et le dossier est clos, écrit-il.

Le matin du 7 octobre 2020, des policiers de l’unité tactique de la police d’Ottawa se sont présentés au 12e étage d’un immeuble d’Ottawa avec un mandat autorisant la perquisition des lieux afin de trouver des armes à feu, des drogues illicites et des accessoires liés à la drogue.

Les agents ont par la suite déployé un dispositif de distraction qui a produit une forte détonation, un éclair de lumière et un nuage de fumée, peut-on lire dans le rapport du directeur de l’Unité des enquêtes spéciales. Les policiers ont ensuite signalé leur présence en demandant aux personnes à l’intérieur de l’appartement de ne pas bouger.

Par la suite, Anthony Austest passé par la fenêtre de sa chambre et a sauté. Quelques secondes avant sa chute, il avait jeté un sac par la même fenêtre. Le sac a ensuite été saisi par la police qui a constaté qu’il contenait du Fentanyl.

Même s’il est légitime de le remettre en question, je suis en outre convaincu que le plan élaboré pour entrer dans l’appartement et la manière dont il a été exécuté n’ont pas transgressé les limites de diligence prescrites par le droit criminel, a conclu Joseph Martino.

En juin 2021, lors d’un rassemblement à Ottawa en soutien à des familles issues des communautés autochtones et noires touchées par la violence policière, la mère d’Anthony, Nhora Aust, a pris la parole. Elle a raconté que son fils était terrifié par la police, à un tel point qu’il se mettait à courir chaque fois qu’il voyait un agent de la paix. C’était instinctif.

Lors de l’événement, Mme Aust a avoué que le deuil était très difficile à surmonter pour la famille. [Les policiers] n’ont pas seulement pris la vie de mon fils, ils ont pris ma vie, la vie de son père, la vie de sa fratrie. Je veux que ça s’arrête.

Dans une déclaration écrite, le chef du SPO, Peter Sloly a tenu à réagir aux conclusions de l'Unité des enquêtes spéciales.

Nous savons que cette tragédie a profondément affecté la famille Aust et les membres de la communauté. Le SPO présente sans réserve ses plus sincères condoléances à la famille Aust, a-t-il déclaré, soulignant que cet incident a également touché les membres de la police ottavienne. Les membres du SPO s'engagent à travailler avec les membres de la communauté pour réduire le potentiel de telles tragédies tout en rétablissant la confiance, en renforçant le devoir de diligence et en coproduisant une sécurité et un bien-être communautaire amélioré.

Ailleurs sur le web :

Rapport complet du directeur (Nouvelle fenêtre) (lien externe)

Commentaires fermés

L’espace commentaires est fermé. Considérant la nature sensible ou légale de certains contenus, nous nous réservons le droit de désactiver les commentaires. Vous pouvez consulter nos conditions d’utilisation.

En cours de chargement...