Une campagne pour diversifier la main-d’oeuvre de l’industrie forestière

Plus de 80 % des travailleurs de l'industrie forestière au Canada sont des hommes.
Photo : Radio-Canada
L’Institut forestier du Canada (IFC), situé à Mattawa dans le Nord-Est de l’Ontario, a reçu 550 383 $ pour soutenir l’initiative En croissance libre qui vise à augmenter le nombre de femmes, de personnes issues des minorités visibles et d’Autochtones dans l’industrie forestière.
Le directeur de l’IFC
, Mark Pearson, explique que les femmes ne constituent que 17 % de la main-d'œuvre de l’industrie forestière au Canada en ce moment.Les personnes issues des minorités visibles représentent quant à elles 9 % de la main-d’œuvre et 7 % des travailleurs sont autochtones.
L'institut travaille en partenariat avec le Centre for Social Intelligence sur le projet En croissance libre depuis trois ans pour améliorer la représentativité des femmes et autres groupes sous-représentés.
M. Pearson est ravi de ce nouveau financement.
« Il nous permet de poursuivre une étape précédente du projet, étalée sur trois ans, et nous permet vraiment d'aller de l'avant avec une traction à travers le pays, ce qui en fait une initiative plus forte, avec des résultats et une influence plus importants. »
Grâce à ce financement, l’IFC
a pu créer un site Web pour la campagne et établir des liens avec des entreprises et des organisations du secteur forestier à travers le Canada.À lire aussi :
M. Pearson admet que c'est un défi de mesurer le succès de la campagne de sensibilisation jusqu'à présent.
Il est difficile de faire un suivi sur trois ans
, a-t-il affirmé. C'est quelque chose à plus long terme. Les données peuvent être décalées de quelques années.
Mais ce que nous avons remarqué, c'est un niveau significatif de prise de conscience qui se produit. Les entreprises s'engagent envers cet enjeu
, ajoute le directeur de l’IFC .
Les collèges et les universités mis à profit
Kelly Cooper, fondatrice et PDG du Centre for Social Intelligence, explique qu'une partie du projet consistait à travailler avec les collèges et les universités pour rendre le secteur plus accueillant pour les femmes et les autres groupes sous-représentés.
« Pour les hommes, par exemple, qui sont actuellement dans ce secteur, il s'agirait de leur donner une formation et de leur faire acquérir des compétences sur la manière d'être un allié pour les femmes et les autres groupes sous-représentés. »
Comment peuvent-ils se comporter de manière à créer un plus grand respect sur le lieu de travail pour ces personnes et donc à le rendre plus accueillant?
, conclut Mme Cooper.