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Trudeau n’annulera pas ses événements publics tant qu’ils seront sécuritaires

Justin Trudeau sort de l'autocar et salue la foule, protégé par des gardiens de sécurité.

Des manifestants attendaient la caravane de Justin Trudeau à plusieurs endroits, ces derniers jours.

Photo : La Presse canadienne / Nathan Denette

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Malgré la présence de protestataires qui le suivent dans ses déplacements pour lui manifester leur opposition surtout aux mesures sanitaires et à la vaccination, le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Justin Trudeau, maintient qu'il va continuer de tenir des événements publics tant qu'ils resteront sécuritaires. Il a été atteint par des cailloux lancés en sa direction lundi.

Dimanche soir, des manifestants venus en grand nombre ont perturbé et retardé un événement prévu à Newmarket, dans le Grand Toronto. D'ailleurs, le chef libéral est descendu de son autocar, qui était complètement encerclé par des contestataires, plusieurs minutes après l'arrêt du véhicule.

Au cours d'une conférence de presse tenue lundi dans les locaux d'une entreprise de Welland en Ontario, M. Trudeau a indiqué que la décision finale sur sa participation à une activité publique sera toujours prise par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), après discussion avec son équipe de campagne.

Pour moi, la sécurité des gens qui sont là doit être en avant de tout, a-t-il affirmé, ajoutant que si les risques sont trop élevés et que la sécurité ne peut être garantie, il accepterait de renoncer à tenir un événement de campagne.

Néanmoins, il a été demandé au chef libéral s'il ne mettait pas à risque la sécurité des membres de son équipe et de ses bénévoles en sortant de l'autocar. Savez-vous ce qui met les gens à risque? De ne pas se faire vacciner. De reculer face à la science. De ne pas être là pour protéger les gens, a-t-il répliqué.

Des manifestants attendaient Justin Trudeau aux autres endroits où il s'est arrêté lundi.

Atteint par des cailloux

À London, le chef libéral a même reçu une poignée de cailloux lancés en sa direction. Il a affirmé qu'il s'agissait d'un incident sans importance, qu'il a comparé à une autre fois, il y a quelques années, où il avait reçu des graines de citrouille.

L'incident a été condamné par son adversaire conservateur Erin O'Toole. La violence politique n'est jamais justifiée et nos médias ne doivent pas être soumis à de l'intimidation, à du harcèlement et à de la violence, a déclaré le chef du Parti conservateur sur Twitter.

Le chef du NPD a aussi dénoncé ce geste de violence. Ce n'est pas acceptable de lancer des objets à quelqu'un. Jamais. Et ce n'est jamais acceptable de tenter d'intimider des gens qui ne pensent pas comme vous - ou les médias. Assez, a tweeté Jagmeet Singh.

Plus tôt, Justin Trudeau a répété qu'il n'entendait pas reculer. Je ne vais pas hésiter à continuer à me battre pour un Canada où les gens sont protégés, un Canada où les gens suivent la science, un Canada où on peut éviter d'autres confinements pour revenir à la vie normale, a-t-il promis.

« Je sais que tous les libéraux, candidats et militants à travers le pays, sont aussi prêts à se tenir debout pour un Canada meilleur. »

— Une citation de  Justin Trudeau, chef du Parti libéral

Tous les candidats libéraux sont pleinement vaccinés, mis à part une exemption médicale, a fièrement dit M. Trudeau.

Le chef libéral est suivi par des groupes de manifestants à plusieurs endroits, et des questions sont soulevées à propos de sa sécurité. Le reportage de Laurence Martin.

Aux protestataires qui, d'après M. Trudeau, tenaient des propos racistes et misogynes, il a lancé ce message : Ils n'ont pas à dicter les politiques de ce gouvernement.

Il s'est attristé de voir pareille démonstration de force. C'est désolant de voir cette minorité frustrée, ces gens marginalisés, cette petite fraction de notre population qui ne croit pas dans la science, menacer de nous ramener en arrière, a-t-il affirmé.

Consultez notre dossier sur les élections fédérales 2021.

Une visite critiquée

Justin Trudeau a défendu la nécessité de sa visite de dimanche à l'Hôpital général de Toronto face aux critiques.

Il a assuré avoir suivi à la lettre le protocole de l'institution pour ne pas exposer quiconque à risque. Il s'est dit honoré d'avoir pu remercier le personnel soignant pour le travail qu'il fait depuis le début de la pandémie.

Il a également souligné le fait qu'au cours des derniers jours, des ambulances avaient été forcées de ralentir en raison de manifestants antivaccin et que des employés du réseau de la santé avaient été harcelés et intimidés en se rendant au travail.

Nous avions besoin que le personnel hospitalier, là et à travers le pays, sache que nous sommes solidaires avec eux. Nous pensons que ce n'est pas acceptable pour eux de se faire insulter et harceler alors qu'ils sont occupés [...] à sauver des vies, a-t-il déclaré.

Justin Trudeau parle avec une employée face-à-face entouré de journalistes.

Justin Trudeau a effectué une visite à l'Hôpital général de Toronto, dimanche, où il a rencontré des travailleurs du réseau de la santé.

Photo : Radio-Canada / Nathan Denette

Des attaques contre le leadership d'Erin O'Toole

Pendant son discours, Justin Trudeau s'en est pris à plusieurs reprises à la position du chef conservateur sur la vaccination. Erin O'Toole est en train de prétendre que le dépistage est aussi bon que la vaccination, a-t-il lancé.

Il a rappelé que son rival ne réclamait pas la vaccination de la part de tous ses candidats, se satisfaisant de contrôles réguliers. Mais le dépistage ne vous empêche pas d'aboutir aux soins intensifs, a-t-il ajouté.

« Le fait qu'Erin O'Toole ne peut et ne veut pas montrer de leadership sur cet enjeu est inquiétant [...] Les Canadiens comprennent l’importance des vaccins. Mais M. O’Toole ne comprend pas. »

— Une citation de  Justin Trudeau, chef du Parti libéral

Il accuse son rival de ne pas prendre ses responsabilités en s'assurant que quiconque – passagers ou personnel – embarque dans un train ou un avion soit doublement vacciné. Au lieu de faire preuve de leadership, selon le dirigeant libéral, M. O'Toole se plie à des intérêts particuliers, comme dans le dossier des armes d'assaut.

M. Trudeau a dépeint son adversaire comme un homme dépourvu d'intégrité, le comparant même à une girouette. Il va dire n'importe quoi pour essayer de se faire élire. Il va adopter n'importe quelle position et dire le contraire aux gens dans différentes régions du pays, a-t-il lancé.

Des individus brandissent des pancartes et drapeaux.

Après sa conférence de presse, Justin Trudeau a été accueilli par bon nombre de protestataires qui manifestaient devant les locaux où il a rencontré les représentants des médias.

Photo : La Presse canadienne / Nathan Denette

Justin Trudeau a aussi tiré à boulets rouges sur certaines des véritables intentions d'Erin O'Toole, selon le chef libéral : déchirer les ententes sur les services de garde, accorder une plus grande place au privé dans les soins de santé, refuser de s'opposer aux climatosceptiques ou aux pétrolières, et abdiquer sur les droits des femmes devant la pression de ses militants et des groupes pro-vie.

« Quand plus de 80 de ses députés ont tenté de restreindre l’accès à l’avortement, Erin O’Toole n’a rien fait parce qu’il ne voulait pas se mettre à dos les groupes anti-choix. Ce n’est pas du leadership, ça. »

— Une citation de  Justin Trudeau, chef du Parti libéral

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