Le Centre de traitement des dépendances Robert-Piché a l'aval de Sherbrooke

Le commandant Robert Piché par sa fondation a obtenu l'autorisation d'ouvrir un centre de traitement des dépendances à Sherbrooke (archives).
Photo : Radio-Canada / Julie Mainville | Radio-Canada
Le conseil municipal de la Ville de Sherbrooke donne le feu vert à la Fondation Robert-Piché pour l'ouverture d'un centre de traitement des dépendances à Sherbrooke. Le changement de zonage a été approuvé à l'unanimité, lundi, ce qui permettra au centre de démarrer ses activités à l'automne.
Le Centre Robert-Piché - Elphège Roussell sera aménagé dans l'ancien édifice des Pères blancs d'Afrique sur la rue du Cardinal-Lavigerie, dans le secteur de Lennoxville.
Par communiqué, la Fondation a souligné que les formalités avec le CIUSSS de l'Estrie - CHUS pourront donc être complétées pour finaliser l'obtention de l'accréditation afin d'opérer le centre thérapeutique
. Le changement de zonage sera effectif dès le 25 septembre prochain.
La Fondation réitère que son objectif est de venir en aide aux individus ayant développé une dépendance à l'alcool, aux drogues et/ou au jeu pathologique
, pour qu'ils puissent se réinsérer dans la communauté.
Un projet qui ne fait pas l'unanimité
Des centres de traitement des dépendances de l'Estrie avaient accueilli froidement la venue d'un nouveau joueur dans la région, soutenant que ce nouveau centre ne sera pas complémentaire à l'offre de services déjà présente dans la région.
Marie-Andrée Pelletier du Centre corps, âme et esprit, qui offre des services à une clientèle volontaire pour des problèmes de dépendance à l’alcool et aux stupéfiants, faisait partie des opposants au projet. Elle continue de croire que le centre aurait dû tenter d'offrir des services complémentaires.
Notre point depuis le départ demeure que nous avions fait le tableau de ce qui était offert en Estrie. Ce sont des services qui vont dédoubler ce qui se fait déjà. Ce qui aurait été bien, c’est que le centre à ouvrir aurait pu être complémentaire à ce qui se fait en Estrie et ça ne semble pas être le cas. La seule différence que l’on voit est que l’offre de service semble changer au gré du vent. Il n’y a pas de complémentarité
, estime Mme Pelletier.
« Ce qui aurait été bien, c'est que le centre qui veut ouvrir ait plus d'ouverture à modifier son offre de services pour être complémentaire en Estrie. »
Marie-Andrée Pelletier soutient qu'elle attend tout de même de voir ce qui sera offert afin de déterminer si le centre bonifier ce qui se fait ailleurs dans la région, mais pour l'instant, l'info que nous avons, il n'y a pas de complémentarité
.
Elle affirme qu'elle travaillera tout de même en collaboration avec ce nouveau joueur.
On a fait de l'opposition, mais dans une optique de recommandations, de réflexion
, explique-t-elle.
De son côté, Robert Piché avait mentionné que son centre ne dépend pas de financement public, et maintenait qu'il a sa raison d'être.
Nous ne visons pas le même genre de clientèle. Nous visons les programmes d'aide aux employés des corporations professionnelles. La majorité des centres en Estrie favorisent les personnes judiciarisées ou assistées sociales. Ce sont deux types de clientèle. Nous ne serons pas une menace pour eux. Ceux qui viendront cogner à notre porte sans satisfaire nos critères seront redirigés vers les autres centres de la région
, signalait M. Piché.