Un tiers parti voit le jour dans Outremont
Son porte-parole, le conseiller Jean-Marc Corbeil, se représentera dans le district Robert-Bourassa.
De gauche à droite, les candidats du Parti Outremont : Céline Forget, Simon Latraverse et Jean-Marc Corbeil
Photo : Parti Outremont
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une formation politique entièrement locale pourrait venir brouiller les cartes aux élections municipales du 7 novembre dans l'arrondissement montréalais d'Outremont.
Son porte-parole, le conseiller Jean-Marc Corbeil, a annoncé par voie de communiqué mercredi le lancement du Parti Outremont et a présenté ses trois premiers candidats.
Lui-même tentera d'abord de se faire réélire comme conseiller du district Robert-Bourassa.
Le parti a également recruté l'ex-conseillère indépendante Céline Forget, qui essayera de regagner le siège du district Joseph-Beaubien qu'elle a occupé de 2009 à 2017. À l'époque, Mme Forget s'était activement impliquée dans le succès
du référendum de l’avenue Bernard, comme le rappelle la formation sur son site web.
Puis Simon Latraverse sera sur la ligne de départ dans le district Jeanne-Sauvé. M. Latraverse était jusqu'à tout récemment membre de l'exécutif du parti Citoyen.ne.s Outremont, qui s'est allié avec Ensemble Montréal en vue du scrutin de novembre. Il a déjà été conseiller municipal à Varennes, de 1976 à 1980.
Le Parti Outremont pourrait aussi présenter un candidat dans le district Claude-Ryan, mais il n'entend pas, pour l'instant, présenter de candidat pour le poste de maire d'arrondissement.
Pour éviter de devoir choisir entre la peste et le choléra
Jean-Marc Corbeil s'est fait élire en 2017 avec l'Équipe Denis Coderre, devenue Ensemble Montréal par la suite.
Il a toutefois été expulsé de sa formation dans la foulée d'une enquête de la Commission municipale du Québec (CMQ), qui l'a suspendu pendant 45 jours pour deux manquements éthiques. La Cour supérieure a rejeté son pourvoi en contrôle judiciaire en mars dernier.
Depuis, le conseiller de Robert-Bourassa a fait savoir de toute façon qu'il n'avait pas l'intention de réintégrer le parti de Denis Coderre.
Le communiqué transmis mercredi est d'ailleurs particulièrement dur envers Ensemble Montréal, taxé d'opportunisme clientéliste et populiste
.
Le Parti Outremont – qui dénonce aussi quatre années d’extrémisme idéologique et antidémocratique de Projet Montréal
– propose au contraire aux Outremontais une option claire centrée sur la seule défense de leurs priorités
pour leur éviter de devoir choisir entre la peste et le choléra
.
Une lutte à trois?
Outremont est, avec L'Île-Bizard–Sainte-Geneviève, l'un des arrondissements les moins populeux de la métropole. Seul son maire siège à l'Hôtel de Ville de Montréal.
La lutte s'annonce chaude dans cet arrondissement, où Projet Montréal a remporté quatre des cinq sièges en jeu il y a quatre ans, dont celui du maire Philip Tomlinson. Le parti de Valérie Plante devrait d'ailleurs annoncer son équipe de candidats jeudi. Ses quatre élus tenteront de se faire réélire.
Ensemble Montréal, pour sa part, s'est associé à Citoyen.ne.s Outremont pour présenter une liste commune de candidats, dont l'ex-conseillère Marie Potvin. Cette association a notamment permis à Denis Coderre de recruter l'avocat Dan Kraft, enregistré auprès d'Élections Québec comme l'un des dirigeants de Citoyen.ne.s Outremont.
M. Kraft sera candidat dans Claude-Ryan, un district unique à Montréal du fait que, selon Statistiques Canada, le yiddish est la langue la plus utilisée à la maison pour 2200 de ses 6385 électeurs. Ce district est représenté depuis 2013 par Mindy Pollack (Projet Montréal), première juive hassidique à être élue au Québec.
