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La rareté de main-d'œuvre, enjeu électoral prioritaire des PME

La terrasse à l'arrière de la bâtisse de la microbrasserie le Ketch donne sur le fleuve. Des tables de pique-nique y ont été aménagées.

Comme beaucoup de restaurants, le Ketch de Sainte-Flavie doit redoubler d'efforts pour trouver des employés (archives).

Photo : Radio-Canada / Shanelle Guérin

Radio-Canada

Des PME de l'Est-du-Québec partagent des préoccupations alors que la campagne électorale prend son élan. La rareté de main-d'œuvre menace la survie de certaines entreprises déjà sous respirateur artificiel et soumises aux aléas de la pandémie.

Plusieurs employeurs estiment que les responsables de la rareté de main-d'œuvre sont, en grande partie, les différentes mesures d'aide d'urgence du gouvernement fédéral, comme la défunte PCU et maintenant, la PCRE.

On entend, veut-veut pas, des commentaires de nos propres employés qui ont des amis qui ne travaillent pas parce qu'ils ont encore des prestations de PCRE alors qu'il y a de grandes demandes dans la région, explique Jean-François Fortin, copropriétaire du restaurant le Ketch, à Sainte-Flavie.

Comme d’autres employeurs, il observe que les conditions de travail se sont améliorées pour faire compétition aux différentes mesures d'aide d'urgence. Les employeurs doivent redoubler d'imagination pour rendre attractive leur offre d'emploi.

Quand vient le temps d'augmenter les effectifs, normalement, on n'a pas autant de difficulté à [pourvoir] les postes vacants. Là, il a fallu qu'on soit plus créatifs. Il y a le partage de pourboires en cuisine. On donnait déjà de bons salaires, mais cette année, on les a augmentés. On donne des primes de fin d'été pour les employés de cuisine qui ont fait l'été avec nous, explique Jean-François Fortin.

Le problème de rareté semble toucher principalement les métiers où les employés sont payés au salaire minimum ou sous la barre des 20 $ de l'heure, selon Josée Leblanc, entrepreneure innue de Uashat mak Mani-Utenam.

Par manque d'employés disponibles, elle doit elle-même travailler dans la succursale du Vieux-Québec de sa boutique d’artisanat. Elle souhaite la fin de la PCRE et le retour obligatoire au travail.

Ça compromet la survie de ma PME dans le Vieux-Québec, c'est clair. [...] Je suis allée sur la Basse-Côte-Nord il y a quelques semaines; c'est le même problème là-bas. C'est partout pareil, observe la propriétaire des boutiques Atikuss.

L'entrepreneure innue de Uashat

L'entrepreneure innue de Uashat, Josée Leblanc

Photo : Radio-Canada

C'est tout le Québec qui est touché par cette crise-là. Elle est beaucoup plus profonde que ce que les gens pensent, ajoute-t-elle.

Priorité pour les chambres de commerce

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a par ailleurs présenté cinq priorités pour la relance économique du Québec. Elle aimerait entendre les partis politiques se prononcer, notamment sur les délais administratifs qui freinent l'immigration.

Très souvent, on a l'impression qu'il y a une petite déconnexion entre les demandes du milieu des affaires et les différents gouvernements. Je me demande si les gens ont idée à quel point les délais administratifs sont inacceptables, juge Charles Millard, président-directeur général de la FCCQ.

Charles Millard en visioconférence.

Charles Millard, président-directeur général de la FCCQ

Photo : Radio-Canada

En pleine campagne électorale, l’organisation souhaite également entendre les partis politiques se prononcer sur le soutien de l'entrepreneuriat autochtone.

Comment peut-on concrètement faire des alliances entre les allochtones et les autochtones au Québec et augmenter ce que j'appelle la littératie d'affaires des peuples autochtones? Comment on leur permet de développer des connaissances, des compétences en entrepreneuriat, en management et développement des affaires?, demande M. Millard aux différents partis politiques.

Les PME espèrent aussi une refonte du régime d'assurance-emploi, un plan pour la gestion du déficit et la création d'un environnement d'affaires attractif.

Avec les informations de Shanelle Guérin

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