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Travailler à 13 et 14 ans

Un adolescent tient un pot de compote dans une épicerie.

Loïc Taillon, 13 ans, est commis chez Maxi à Roberval.

Photo : Radio-Canada / Romy Boutin-St-Pierre

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La pénurie de main-d'oeuvre vécue dans plusieurs secteurs amène des employeurs à recruter des jeunes et même, des très jeunes travailleurs. La quantité d'adolescents qui travaillent en entreprises privées est en croissance au Québec. Mais attention, il existe une corrélation entre le nombre d'heures travaillées et le décrochage scolaire.

Justin Tremblay a 14 ans. Il travaille à la fabrication d'automates chez Élexco, une microfirme d'ingénierie électrique à Jonquière.

Pour vrai, j'aime ça et j'apprends avec eux et il y a plein d'histoires à me raconter, lance Justin.

Pour son employeur, Justin est une précieuse ressource.

Du côté de l'ingénierie, du côté des techniciens en automatisation, c'est des denrées qui sont très rares, indique Christian Desgagné, directeur général d'Élexco.

Un jeune homme sourit dans une usine.

Justin Tremblay, 14 ans, travaille chez Élexco à Jonquière.

Photo : Radio-Canada / Romy Boutin-St-Pierre

Pour la mère de Justin, travailler en bas âge, c'est aussi d'intégrer certaines valeurs et apprendre à gérer des responsabilités.

Je suis vraiment fière de lui. Il met son cadran le matin. Il se lève tout seul. Il vient travailler à vélo. [...] Chaque semaine qui passe, je le vois plus épanoui, se réjouit Isabelle Gagnon.

Mais Justin n'est pas le seul dans sa situation.

Loïc Taillon, 13 ans, et Thomas-William Bouchard, 14 ans, travaillent dans une épicerie de Roberval.

Pour m'acheter plus tard [...] pour payer mon permis de conduire et acheter ma voiture, planifie Loïc Taillon, commis au Maxi de Roberval.

Ça me fait passer le temps et, au moins, ça me permet de faire autre chose que de jouer aux jeux vidéo, poursuit son collègue Thomas-William Bouchard.

Un homme se tient avec deux jeunes employés dans une épicerie.

Loïc Taillon et Thomas-William Bouchard posent avec leur patron Marc Bouchard, gérant du Maxi à Roberval.

Photo : Radio-Canada / Romy Boutin-St-Pierre

Leur gérant souhaite valoriser l'intégration de jeunes commis dans son équipe.

Ils sont dynamiques. Ils sont spontanés. Des fois, ils nous font des répliques vraiment drôles, ajoute Marc Bouchard, gérant du Maxi de Roberval.

Avec les vacances scolaires qui tirent à leur fin, ces jeunes doivent décider s'ils continueront à travailler à temps partiel cet automne.

J'aimerais mieux aller à l'école, parce que je vois mes amis surtout et je trouve que c'est plus important, l'école, témoigne Loïc.

Je n'aime pas beaucoup l'école. Je n'aime pas vraiment le fait d'être obligé de travailler sans nécessairement gagner quelque chose. J'aime mieux être au travail. Comme ça, quand j'ai fini ma journée, j'ai le sentiment d'avoir fait de quoi qui va me faire gagner de quoi, calcule Thomas-William.

Un adolescent dans une épicerie.

Thomas-William Bouchard, 14 ans, est commis chez Maxi à Roberval.

Photo : Radio-Canada / Romy Boutin-St-Pierre

C'est justement ce qui inquiète les membres du Conseil régional de prévention de l'abandon scolaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CRÉPAS)

La priorité reste encore le projet d'école. Et on souhaite que les entrepreneurs mettent en place des stratégies qui favorisent la persévérance scolaire des jeunes et le parcours scolaire de leurs jeunes, parce que si on a une vision trop court terme, on va se retrouver dans la région avec un manque de main-d'œuvre qualifiée éventuellement, s'inquiète Pascal Lévesque, professionnel en intervention au sein du CRÉPAS.

Selon les données les plus récentes de l'Institut de la statistique du Québec, 27 % des jeunes du secondaire au Saguenay-Lac-Saint-Jean ont un emploi rémunéré au cours de l'année scolaire, ce qui est plus élevé que la moyenne québécoise avec un taux de 22 %.

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