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Le CPE Vallée-des-Loupiots ferme une installation à Val-d'Or

Une pancarte informe la population que le CPE est en recrutement.

L'installation du CPE de la Vallée-des-Loupiots sur l'avenue Paquin.

Photo : Radio-Canada / Mélanie Picard

Le CPE de la Vallée-des-Loupiots fermera temporairement son installation de l’avenue Paquin à Val-d’Or à compter du 1er septembre. Un total de 80 enfants sont touchés par cette fermeture.

La direction évoque la pénurie de main-d'œuvre pour expliquer sa décision. Selon le directeur général Joël Gagné, la situation a cours depuis plusieurs mois et elle s’est aggravée, jeudi et vendredi derniers, avec le départ de huit éducatrices.

Nous avons pu passer l’été sans rupture de services grâce à nos étudiantes du cégep et de l’université, précise M. Gagné. Avec leur retour vers les études et les départs que nous venons de connaître, on se retrouve avec une installation vide. Ce n’était pas dans nos plans de procéder à une fermeture temporaire, mais on n’a pas le choix. Il nous manque 16 éducatrices pour combler nos besoins à Paquin.

Joël Gagné est persuadé que les conditions salariales offertes aux éducatrices en CPE sont au cœur du problème. Le gouvernement n’a toujours pas signé d’entente pour une nouvelle convention collective.

On sait qu’on a eu des départs vers d’autres entreprises et vers la commission scolaire, où les éducatrices ont eu des augmentations à 20 $ de l’heure, comparativement à 16 $ en CPE, souligne le directeur général. Le gouvernement propose 12 % d’augmentation sur trois ans, avec un plafonnement à 25 $ de l’heure. La majorité des compagnies à Val-d’Or offrent des salaires bien plus élevés. Les conditions de travail sont au cœur du problème et les éducatrices nous le disent tous les jours. Elles sont à bout de souffle.

Un message placé dans la porte d'une installation du CPE indique que la pénurie de personnel force le CPE à fermer à 17 h 30.

La pénurie de main-d'oeuvre touche le CPE de la Vallée-des-Loupiots depuis un bon moment à Val-d'Or.

Photo : Radio-Canada / Mélanie Picard

La direction du CPE affirme vouloir réévaluer la situation mensuellement pour mettre en place un plan de réouverture progressive de l’installation aussi tôt que le début d'octobre.

Un casse-tête pour plusieurs parents

Plusieurs parents se retrouvent sans solution, à quelques jours de préavis. C’est le cas de Paméla Poirier, une mère de deux enfants qui fréquentent l’installation de l’avenue Paquin.

C’est assez décourageant, confie-t-elle. C’est tombé comme une bombe, sans qu’aucune solution ne nous soit proposée. 80 enfants seront mis à la porte, et c’est évident que, pour plusieurs parents, ça sera impossible de trouver des solutions s’ils n’ont pas de parent proche. Les démarches pour trouver une place ailleurs sont vouées à l’échec, parce que la pénurie est majeure à Val-d’Or. Un des deux conjoints devra sans doute perdre son emploi.

Une mère et un père photographiés avec leurs deux enfants.

Les deux enfants de Paméla Poirier fréquentent l’installation de l’avenue Paquin.

Photo : Gracieuseté

La Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD), qui milite depuis plusieurs mois pour des solutions à la crise des places en service de garde, qualifie la situation de dramatique.

Des gens devront rester à la maison pour s’occuper de leurs enfants et donc quitter leur emploi, déplore la vice-présidente Valérie Gourde. C’était déjà un enjeu majeur pour plusieurs de nos membres qui doivent chercher des solutions pour leurs employés. On vit déjà une grave pénurie de main-d'œuvre. On ne peut pas se permettre de perdre plus des gens qui sont déjà formés et à l’emploi dans nos entreprises. Ça n’a pas de bon sens.

La CCVD et les autres chambres de commerce de la région ont lancé cet été une campagne pour valoriser la profession d’éducatrice de service de garde en milieu familial. Pour Valérie Gourde, il est certain que d’autres gestes doivent être posés rapidement.

C’est un peu décourageant, mais on va continuer nos efforts, qui passent notamment par la création d’une nouvelle formation collégiale en alternance travail-études On salue aussi certaines mesures annoncées récemment par le gouvernement, mais ce n’est clairement pas suffisant. On doit vraiment avoir une réflexion sur les conditions de travail, ajoute-t-elle.

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