Olymel : les travailleurs rejettent l'entente de principe à 57 %

L'usine d'Olymel à Vallée-Jonction
Photo : Radio-Canada / Sébastien Tanguay
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les travailleurs de l’usine d’abattage d’Olymel à Vallée-Jonction ont rejeté à 57 % la convention collective qui leur a été présentée mardi soir. Le conflit de travail qui dure depuis trois mois et demi se poursuivra donc à cause de ce vote.
Les quelque 1000 employés de l’abattoir sont en débrayage depuis le 28 avril. Une entente de principe avait été conclue entre Olymel et le syndicat de l’abattoir samedi dernier.
Les membres ont décidé de rejeter l’entente de principe, la jugeant insatisfaisante
, a indiqué dans un communiqué Martin Maurice, président du STOVJ–CSN. Nous allons donc aviser l’employeur et nous allons retourner à la table de négociation, toujours en présence du conciliateur.
Les questions du salaire, de la durée de la convention collective et de l’horaire du quart de travail de soir sont au cœur du litige.
La direction d’Olymel, pour sa part, a dit offrir tout ce qu’elle pouvait aux travailleurs depuis plusieurs semaines et faire preuve de bonne foi.

Les travailleurs étaient réunis à l’Autodrome Chaudière à Vallée-Jonction pour se prononcer sur la convention collective.
Photo : Radio-Canada / Frédéric Vigeant
Au début du mois d’août, le syndicat avait quitté la table de négociations. La partie patronale avait alors menacé de transférer les activités de l’abattoir de Vallée-Jonction vers son site à l’Ange-Gardien.
Depuis plusieurs semaines, le conflit de travail cause bien des maux de tête aux producteurs de porcs québécois, qui voient les bêtes s’entasser dans leurs porcheries sans pouvoir envoyer ces dernières à l’abattoir. Plus de 133 000 cochons attendaient de prendre le chemin de l’abattage en août, du jamais vu en été au Québec.
Les Éleveurs de porcs du Québec ont fait plusieurs sorties publiques en espérant une résolution rapide du conflit afin d’éviter de devoir euthanasier une partie de leur cheptel.
Le président de l’association, David Duval, avait demandé à plusieurs reprises au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, d’intervenir dans le conflit.
Le ministre Boulet avait plutôt décidé de laisser ses conciliateurs s’occuper des négociations.
Plus d’une vingtaine de rencontres de conciliation entre Olymel et le syndicat ont eu lieu avant d’en arriver à une entente.