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La Vérif : reste-t-il vraiment un million d'emplois perdus à récupérer?

Une photo d'Erin O'Toole, souriant, sur la couverture du document présentant la plateforme conservatrice.

Le chef du Parti conservateur du Canada, Erin O'Toole, promet de « récupérer le million d'emplois perdus pendant la pandémie en un an ».

Photo : Radio-Canada

« On va récupérer en une année le million d'emplois perdus pendant la pandémie », a déclaré le chef conservateur lors du dévoilement de sa plateforme électorale, lundi. Erin O’Toole martèlera ce message tout au long de la campagne; mais d’où provient exactement ce nombre?

En juillet, selon Statistique Canada, il ne restait pourtant que 246 400 emplois à récupérer pour retrouver le niveau de février 2020, avant la pandémie… bien loin du million évoqué par les conservateurs.

C’est que le Parti conservateur du Canada (PCC) émet une hypothèse fondée sur les emplois qui auraient été créés si la croissance de l’emploi s’était poursuivie sur ses tendances d’avant la pandémie. Le nombre d'emplois aurait dû atteindre 20 millions l’année prochaine, nous répond-on.

En effet, le million d’emplois hypothétiquement perdu tient la route si les prévisions de croissance s'étaient révélées fondées de 2020 à 2022. Or, une pandémie mondiale est venue renverser les perspectives économiques.

Élections Canada 2021

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Création d’emplois

Avec leur promesse agir pour les emplois, les conservateurs s’inscrivent d’ailleurs dans un processus de création d’emplois.

Notre priorité est de remettre le plus grand nombre de personnes au travail avec de bons emplois, partout au Canada, dans tous les secteurs, le plus rapidement possible.

Une citation de Extrait de la plateforme électorale du Parti conservateur du Canada

La tâche s’annonce toutefois colossale, étant donné que 671 140 postes étaient considérés comme vacants au mois de mai et que les chômeurs de longue durée – c'est-à-dire depuis plus de 27 semaines – représentent maintenant plus du quart du chômage au Canada. Ces personnes sans emploi sont plus susceptibles d’avoir de la difficulté à réintégrer le marché du travail.

Parler de création d’emplois en ce moment, fait valoir la PDG de l’Institut du Québec, Mia Homsy, ce n’est pas de parler en fonction de la réalité économique du pays. Selon elle, avec les enjeux démographiques et le virage numérique et vers une économie verte, les partis politiques devraient plutôt encourager les entreprises à être innovantes et les travailleurs à rehausser leurs compétences.

Les prestations d’aide gouvernementale liées à la COVID-19 devraient normalement prendre fin en octobre, ce qui devrait au moins pousser certains chômeurs à un retour sur le marché du travail. La croissance économique – prévision de 6 % en 2021 – devrait aussi progresser à un rythme important l’année prochaine, à 4,5 % d’après la Banque du Canada, et contribuer naturellement à la création d'emplois.

Notons aussi que le nombre de gens âgés de 25 à 54 ans ayant perdu leur emploi au cours des 12 derniers mois en raison d’une mise à pied permanente ou temporaire s’approchait en juillet des niveaux prépandémiques. 555 000 personnes étaient alors dans cette situation contre 510 000 en juillet 2019. Cette situation suggère, selon Statistique Canada, que les pertes d’emplois se sont stabilisées.

Avec la collaboration de Nathalie Lemieux

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