•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Afghanistan : Londres appelle à ne pas reconnaître les talibans comme gouvernement

Des talibans dans la ville de Herat.

En 10 jours, les talibans ont virtuellement conquis l'entièreté de l'Afghanistan.

Photo : Reuters

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Au moment où les talibans entrent à Kaboul, le premier ministre britannique, Boris Johnson, appelle la communauté internationale à ne pas reconnaître les talibans de façon bilatérale comme gouvernement afghan. Ils sont sur le point de reprendre le pouvoir après une offensive militaire éclair qui a balayé les forces armées afghanes.

Dernièrement très ouvertement critique concernant son allié américain, Boris Johnson a appelé les Occidentaux à adopter une position commune face aux talibans pour éviter que l'Afghanistan redevienne un terreau pour le terrorisme.

En 10 jours à peine, le groupe a atteint Kaboul et fait fuir le président Ashraf Ghani, qui a affirmé dimanche après-midi que les talibans ont gagné dans un message sur Facebook.

Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra d'ailleurs une réunion d'urgence demain matin, comme le réclamaient le Royaume-Uni, l'Estonie et la Norvège, pour faire le point sur la situation.

Vendredi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait exhorté les talibans à arrêter immédiatement leur offensive en Afghanistan et à négocier de bonne foi pour éviter une guerre civile prolongée.

Il avait également déclaré qu'il était profondément troublé par les premières indications selon lesquelles les talibans imposent de sévères restrictions dans les zones sous leur contrôle, ciblant en particulier les femmes et les journalistes.

Évacuation d'ambassades et de ressortissants

Les États-Unis ont annoncé qu'ils ajouteraient 1000 soldats aux 5000 déjà prévus pour faciliter l'évacuation de leurs diplomates et des civils afghans ayant travaillé pour eux qui craignent pour leur vie.

Le président américain Joe Biden a menacé les talibans d'une réponse rapide et forte en cas d'attaque qui mettrait en danger des ressortissants américains.

Son administration a d'ailleurs défendu sa décision de mettre fin à 20 ans de guerre, la plus longue qu'ait connue l'Amérique. Ceci n'est pas Saïgon, a affirmé le secrétaire d'État Antony Blinken sur CNN en référence à la chute de la capitale vietnamienne, en 1975, un souvenir encore douloureux pour les États-Unis.

Nous sommes allés en Afghanistan il y a 20 ans avec une mission, et cette mission était de régler le compte de ceux qui nous ont attaqués le 11 septembre [2001]. Nous l'avons accomplie, a-t-il plaidé.

« Je suis le quatrième président à gouverner avec une présence militaire américaine en Afghanistan. Je ne veux pas, et je ne vais pas, transmettre cette guerre à un cinquième »

— Une citation de  Le président américain Joe Biden

L'OTAN a appelé à une solution politique d’urgence au conflit, selon un porte-parole. L’organisation a également annoncé qu’elle allait sécuriser l'aéroport de Kaboul pour faciliter les évacuations. La France enverra pour sa part des renforts militaires aux Émirats arabes unis.

Le ministère des Armées va déployer dans les prochaines heures des renforts militaires et des moyens aériens vers les Émirats arabes unis pour que les premières évacuations vers Abou Dhabi puissent commencer, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères par communiqué.

L'Allemagne, la France et les Pays-Bas font ont eux aussi transféré des membres de leur personnel diplomatique de leur ambassade à l'aéroport avant une évacuation. Le gouvernement canadien a plutôt choisi de suspendre temporairement ses activités diplomatiques en Afghanistan et de rapatrier son personnel au pays.

L'Arabie saoudite a pour sa part annoncé dimanche qu'elle évacuera les membres de sa mission diplomatique à Kaboul.

Il faut éviter encore plus de carnages

L'Union européenne (UE) a indiqué dimanche que l'arrivée des talibans à Kaboul avait rendu encore plus urgente la protection contre de possibles représailles de son personnel afghan, qu'elle essaie de mettre en sécurité.

Nous comprenons que des négociations sont en cours à propos d'un système de transition et nous réagirons en fonction de leur résultat, a ajouté le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, selon qui il faut éviter encore plus de carnages et de victimes.

La situation est urgente. Nous continuons de travailler à la mise en place de solutions rapides pour [le personnel afghan] et pour sa sécurité. Nous sommes en contact étroit [...] avec les États membres afin de maximiser les possibilités, pour nos employés locaux et leurs personnes à charge, de déménager dans un endroit sûr, a déclaré un porte-parole de l'UE.

Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press, et Reuters

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...