Nouveaux développements pour la construction d’un centre de rétablissement à Iqaluit

Un accord de contribution annoncé vendredi donne le feu vert au projet de construction d'un centre de traitement des traumatismes et des dépendances au Nunavut.
Photo : Radio-Canada / Matisse Harvey
Le gouvernement fédéral et celui du Nunavut ont conclu une entente de contribution de 41,7 millions de dollars avec l’organisme territorial inuit Nunavut Tunngavik Inc. (NTI) qui vise à établir les prochaines étapes du projet de construction d’un centre de traitement des traumatismes et des dépendances à Iqaluit.
Le ministre fédéral des Affaires du Nord, Daniel Vandal, était de passage à Iqaluit, vendredi, pour donner plus de détails sur les développements de ce projet, annoncé en août 2019.
Nous sommes très intéressés, au gouvernement fédéral, à mener ce projet à bien le plus rapidement possible et nous travaillons avec nos partenaires pour l’accélérer
, a-t-il affirmé en conférence de presse.
Le projet consiste à construire un tout premier centre de traitement des traumatismes et des dépendances au Nunavut. L’établissement offrira des traitements fondés sur les valeurs et la culture des Inuit, dont des programmes de guérison sur le territoire.
Ottawa avait déjà promis, en 2019, une somme de 47,5 millions de dollars sur cinq ans. Vendredi, les autorités n’ont pas été en mesure de préciser ce qui adviendrait des quelque 6 millions de dollars restants. L’enveloppe totale comprend aussi une contribution annuelle de 9,7 millions de dollars qui permettra de couvrir les frais de fonctionnement.
Un échéancier toujours incertain
Bien que plusieurs questions demeurent en suspens, comme la date d’ouverture du centre, l’entente annoncée donne le feu vert à l’ensemble du projet. Les prochaines étapes consisteront notamment à établir un échéancier, à déterminer l’emplacement de l’établissement et à commander des matériaux de construction, a fait savoir le ministre territorial de la Santé, Lorne Kusugak.
La construction de l’établissement devrait débuter l’été ou l’automne prochain et elle prendra probablement deux ans
, a-t-il précisé.
Le gouvernement du Nunavut étudie actuellement la possibilité de construire l’établissement près de l’aréna des Jeux d’hiver de l’Arctique, dans le sud-est d’Iqaluit.
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Un centre longtemps attendu
La mise en place d’un centre de traitement des traumatismes et des dépendances est attendue depuis plusieurs années au territoire.
Les Inuit ont toujours voulu avoir un centre de traitement, et ce, avant même la création du Nunavut
, a affirmé la présidente de NTI, Aluki Kotierk.
Le projet de construction fait suite à l’un des 94 appels à l’action
du rapport final de la Commission de vérité et réconciliation.
Le rapport final de la Commission de vérité du Qikiqtani, chargée d’enquêter sur l’abattage et le déplacement de chiens de traîneau inuit après la Seconde Guerre mondiale, recommandait aussi aux gouvernements territorial et fédéral de s’assurer que les programmes et les travailleurs inuit du domaine de la santé mentale et des dépendances soient accessibles dans l’ensemble du territoire.
En 2018, une étude de faisabilité qui visait principalement à cerner les ressources nécessaires à l’ouverture d’un tel centre a suggéré d’instaurer des cycles de traitement d’une durée de 42 jours et de mettre 32 lits à la disposition des visiteurs et des membres de leur famille.
Ailleurs sur le web :
L'étude de faisabilité de la société d'experts-conseils autochtones NVision Insight Group Inc. (Nouvelle fenêtre) (en anglais)
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