Opposition à la vente du parc Owls Head à un promoteur

Des opposants dénoncent la vente des terrains Owls Head.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Quelque 200 personnes ont manifesté samedi à Halifax contre la possible vente de terres de la Couronne à un promoteur américain qui veut les transformer en terrain de golf.
Le parc Owls Head, qui figurait jadis sur une liste de terres à protéger, a été retiré de cette liste par le gouvernement libéral, sans que le public en soit avisé.
Ce n'est pas la première fois que les Néo-Écossais manifestent pour sauver Owls Head.
Le parc couvre 285 hectares de terres qui ont été enlevés d'une liste de propriétés à protéger en 2019 par le gouvernement libéral, dans le but de négocier sa vente et sa transformation en terrain de golf.
Le ministre des Terres et des Forêts à cette époque était nul autre que l'actuel chef du parti libéral, Iain Rankin.

Des opposants à la vente des terrains Owls Head ont manifesté à Halifax.
Photo : Radio-Canada
La décision a été prise en secret, sans transparence, disent les manifestants. C'est quelque chose qui a été planifié, bien avant qu'on le sache et si ce n'était qu'une personne a eu le courage de le dire à une journaliste de la CBC, on ne l'aurait même pas su
, lance Jocelyne Marchand, une résidente de Grand-Pré.
Les opposants soulèvent la question de la protection de l'environnement, car plusieurs espèces en péril habitent dans ce parc, où se trouve un écosystème rare.
Le projet compte aussi des partisans. Certains résidents de la région d'Eastern Shore, où se trouve le parc, sont en faveur du terrain de golf.
Ils estiment que le projet serait bon pour l’économie de la région et attirerait les touristes.

Les terrains d'Owls Head.
Photo : Radio-Canada
L'argument est cependant réfuté par certains manifestants, qui croient que ce genre de développement ne profite qu'aux plus fortunés et que l'argent ne restera pas dans la communauté.
De 90 à 95 % de l'argent qui est fait là va s'en aller, après que c'est construit
, avance Suezan Aikenn de Prospect.
Le chef du parti néo-démocrate de la Nouvelle-Écosse, Gary Burrill, s'oppose au projet. Il s'est présenté à la manifestation avec la promesse de bloquer la vente si son parti est porté au pouvoir lors des élections provinciales du 17 août.
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Le chef libéral Ian Rankin assure que cette vente n’est pas certaine et qu’une consultation publique aura lieu avant qu’une décision ne soit prise.
D'après un reportage de Paul Légère