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À Sept-Îles, difficile de trouver un logement pour certains nouveaux arrivants

Emmanuel Ymélé face à la caméra.

Emmanuel Ymélé cherche depuis plus de trois mois un logement assez grand et décent pour s’y installer avec sa famille.

Photo : Radio-Canada / Nicolas Fage

Radio-Canada

La rareté des logements à Sept-Îles cause des maux de tête à certains nouveaux arrivants, qui sont de plus en plus nombreux. Pendant ce temps, plusieurs appartements de l'Office municipal d’habitation de Sept-Îles demeurent vacants.

Au Québec depuis 2017, Emmanuel Ymélé, professionnel en ingénierie, a déménagé à Sept-Îles pour le travail en mars dernier.

J’ai une femme et deux filles. Elles m’ont rejoint plus tard, le 10 avril dernier, et elles venaient directement du Cameroun, mon pays d’origine.

La famille Ymélé cherche depuis plus de trois mois un logement assez grand et décent pour s’y installer.

Pour le moment je squatte la chambre des filles quand je fais du télétravail donc c’est un peu compliqué, raconte-t-il.

Des prix prohibitifs

La rareté de logements est devenue un vrai casse-tête pour les nouveaux arrivants, qui sont passés de 50 en 2020 à plus de 150 en 2021.

Le centre d’Alphabétisation Alpha Lira reçoit en moyenne une demande d’aide par jour pour trouver du logement, selon l’agente de développement en immigration, Élizabeth Fargoso.

Ça commence à être quelque chose qui nous préoccupe un peu parce que ce sont des personnes qui vivent ici et qui n’ont pas de réseau. Elles ne connaissent pas vraiment comment fonctionne le système et aussi comment signer un bail. Il faut leur expliquer plein de choses avec la pénurie de logements, et c’est encore plus difficile parce qu'on a moins de choix.

Les prix des logements sur le marché locatif constituent aussi un frein pour Emmanuel Ymélé et sa famille.

C’est vraiment compliqué à trouver, mais quand on en trouve, c’est vraiment cher, explique-t-il.

Des logements à 1000 dollars ou 1200 dollars, je ne peux pas me le permettre. C’est cher.

Une citation de Emmanuel Yméné

De nombreux grands logements vacants

En parallèle, une centaine de 5 ½, 6 ½ et 7 ½ sont vacants dans le parc de l'Office municipal d’habitation de Sept-Îles, car aucune famille assez nombreuse ne répond aux critères de l'organisme.

Habiter à Sept-Îles depuis au moins un an et être citoyen canadien ou résident permanent font notamment partie de ces critères, mais l’Office municipal d’habitation de Sept-Îles indique que certaines exceptions existent.

En fonction du numéro d’assurance sociale qui est déterminé par le gouvernement fédéral, on ne peut accepter ces personnes, mais ce sont des dossiers particuliers. Là où le bât blesse, c’est le revenu de ces gens : habituellement, il est supérieur à 24 000 $ par année, explique le président du conseil d’administration de l'Office municipal d’habitation de Sept-Îles, Guy Berthe.

Guy Berthe face à la caméra.

Guy Berthe, président du conseil d’administration de l'Office municipal d’habitation de Sept-Îles.

Photo : Radio-Canada / Nicolas Fage

L’organisme dit travailler sur l'assouplissement de ses règles.

En attendant, Emmanuel Ymélé et sa famille pourraient être sur le point de signer un bail.

Les gens sont très accueillants, les gens sont prêts à aider. Sans cela, je ne pense pas que j’aurais trouvé cette solution.

Le Camerounais compte bien s’installer pour de bon avec sa famille à Sept-Îles, une bonne nouvelle pour la région, qui est en déclin démographique.

D'après un reportage de Marie Kirouac-Poirier

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