25 millions $ pour améliorer la ventilation dans les écoles ontariennes
À partir de la première année, les élèves devront porter des masques à l'intérieur.

Le ministre de l'Éducation de l'Ontario Stephen Lecce a annoncé ce financement supplémentaire un jour après que le plan de retour à l'école a été dévoilé.
Photo : La Presse canadienne / Nathan Denette
Le ministre de l'Éducation de l'Ontario, Stephen Lecce, a annoncé un financement de 25 millions de dollars pour équiper de filtres à air portatifs toutes les salles de classe de l'Ontario qui n'ont pas déjà de système de filtration de l'air intégré.
M. Lecce en a fait l'annonce, mercredi matin, accompagné du Dr Kieran Moore, médecin hygiéniste en chef de l'Ontario.
NOUVEAU: le ministre de l'Éducation de l'Ontario annonce 25 millions pour doter les salles de classe de la province de filtres à air portatifs, sauf pour les écoles qui ont déjà des systèmes intégrés. #onrc
— Natasha MacDonald-Dupuis (@NatashaCBC_RC) August 4, 2021
Selon le ministre, les 25 millions de dollars serviront à l'achat de 20 000 unités de filtration d'air supplémentaires, après que la province a acheté plus de 50 000 appareils de ventilation d'air au cours de l'année scolaire 2020-2021.
« Je suis convaincu que nous assurerons la sécurité des élèves et du personnel dans nos écoles lorsque nous rouvrirons pour l'année scolaire 2021-2022. »
Ce financement supplémentaire [...] garantira que toutes les salles de classe, gymnases, bibliothèques et autres espaces d'enseignement sans ventilation mécanique disposeront d'unités autonomes de filtre à air particulaire à haute efficacité (HEPA) lorsque les élèves seront de retour en classe, y compris les classes de maternelle et de jardin
, peut-on lire dans un communiqué publié par la province, mercredi matin.
Cette annonce ne répond pas aux attentes du NPDfin comme du papier
.
La chef de l'opposition officielle, Andrea Horwath, a réclamé dans un communiqué des congés de maladie payés aux travailleurs de l'éducation et aux parents d'élèves, des dépistages pour le personnel non vacciné et des classes plus petites.
« Nos enfants, enseignants et travailleurs de l'éducation [...] méritent une stratégie robuste et sans faille qui réduit le risque autant que possible. Parce que la prévention des éclosions protège non seulement la santé des gens, mais empêchera les enfants d'être renvoyés chez eux encore et encore. »
La critique du Parti vert provincial s'est aussi révélée cinglante. Pourquoi le gouvernement Ford ne fait-il que le strict minimum en matière de santé des enfants
, s'est interrogé le chef du parti, Mike Schreiner.
Selon lui, l'investissement du jour représente trop peu, trop tard
, étant donné que l'amélioration de la qualité de l'air dans les écoles était devenu un sujet de préoccupation depuis l'été dernier
.
Le gouvernement conservateur a rétorqué que son financement en ce sens a désormais atteint plus de 600 millions de dollars
depuis le début de la pandémie.
Déclaration commune des principaux syndicats ontariens de l'éducation
Les quatre grands syndicats de l'éducation en Ontario (AEFOil est clair que le gouvernement ne sait pas ce dont les écoles ont besoin, comment les écoles sont gérées ou ce qu'il faut faire pour assurer la sécurité des élèves
et du personnel de l'éducation.
Pointant les manques
du plan de retour en classe, le groupe exige notamment un plan pour gérer les éclosions de COVID-19 dans les écoles, pour rattraper l’apprentissage perdu et renouveler les appuis et les ressources, de même qu’un plan exhaustif pour appuyer la santé et le bien-être mental des élèves
.
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Le plan de retour en classe dévoilé mardi
Mardi après-midi, le gouvernement provincial a publié son plan tant attendu pour le retour à l'apprentissage en personne en septembre, à seulement cinq semaines du début des classes dans la plupart des écoles de l'Ontario.
Les élèves pourront jouer dans des équipes sportives, utiliser des instruments lors de leurs cours de musique et jouer sans masque à l'extérieur pendant les récréations.
Lors de son point de presse mercredi, le ministre Lecce a aussi confirmé que les sports de contact seront désormais permis à l'intérieur pour les élèves de la province.
Les activités parascolaires pourront aussi reprendre, et il y aura des règles assouplies sur l'utilisation des espaces partagés comme les bibliothèques et les cafétérias, où les cohortes pourront manger ensemble. À partir de la première année, les élèves devront porter des masques à l'intérieur.
Les élèves assisteront aux cours en personne pendant des journées entières, cinq jours par semaine – à moins qu'ils n'aient opté pour l'apprentissage à distance.
Le plan ne fait aucune mention de la taille réduite des classes.
Le plan critiqué par des médecins
Le document de 29 pages publié par la province mardi contient peu de détails sur la façon dont les écoles géreront les cas et les éclosions de COVID-19. Le document indique toutefois que d'autres directives seront bientôt disponibles.
Sa publication a été accueillie avec un optimisme prudent par certains éducateurs et professionnels de la santé, tandis que d'autres ont déclaré que le plan manquait d'informations importantes, par exemple les critères qui entraîneraient la fermeture temporaire d'une école à l'apprentissage en personne.
L’urgentologue aux hôpitaux Humber River et Sunnybrook à Toronto et fondateur du groupe Masks 4 Canada, le Dr Kashif Pirzada, a déclaré que s’il avait à attribuer une note au plan du gouvernement, ce serait un C+ ou un B-
.
Le Dr Pirzada a déclaré que le plan ontarien se comparait favorablement à ce que d'autres provinces ont proposé, mais qu'il manque encore certains détails importants sur les tests de dépistage et la gestion des éclosions, qui pourraient être essentiels s'il doit y avoir une quatrième vague entraînée par le variant delta.
Il a ajouté qu'à son avis, le ministre Lecce avait trop mis l'accent sur un théâtre de l'hygiène
– comme la désinfection régulière des surfaces partagées – alors qu'il existe un consensus sur le fait que la transmission aérienne du virus constitue une menace bien plus importante.
L'Ontario n'a pas rendu la vaccination contre la COVID-19 obligatoire pour les éducateurs et le personnel scolaire, et les enfants de moins de 12 ans ne sont toujours pas admissibles à la vaccination.
Avec des informations de Natasha MacDonald-Dupuis, de CBC News, et de la Presse canadienne