Accès à l'avortement au N.-B. : des féministes veulent des actions concrètes

La Clinique 554 est située à Fredericton.
Photo : / CBC / Mike Heenan
Le Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick voit d’un bon œil le financement de 366 000 $ octroyé par le gouvernement fédéral pour financer des travaux de recherche sur les obstacles à l’accès à l’avortement de la province, et il souligne que les problèmes ne sont pas tous réglés.
On a déjà beaucoup de données qui, justement, nous permettent de constater qu’il y a réellement un manque d’accès pour des services d’avortement à l’ensemble de la province
, souligne la présidente du Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick, Monique Brideau.
Les travaux de recherche menés par l'Université du Nouveau-Brunswick et financés par le gouvernement Trudeau doivent s’étaler sur 18 mois.
Pendant ce temps, des gens peinent à recevoir les services nécessaires.
« On n’est pas contre l’idée qu’on puisse avoir des recherches pour nous donner des données. Mais c’est des actions concrètes qu’on souhaite à ce point-ci, pour justement améliorer l’accessibilité à des services d’avortement. »
Monique Brideau estime nécessaire que les points d’accès soient élargis au Nouveau-Brunswick pour mieux répondre à la demande et pour respecter les droits des femmes et des minorités de genre.
« La Clinique 554, on l’a déjà dit dans le passé, c’est vraiment juste la pointe de l’iceberg. »
Quand on parle d’accessibilité, c’est sûr que pour nous [c’est] que personne ne soit laissé dans les [failles] du système, ce qui est le cas en ce moment
, explique Monique Brideau.
Sous financement de la clinique 554
Des pressions sont toujours exercées sur le gouvernement provincial pour qu'il appuie financièrement la Clinique 554.
Le sous-financement de cette seule clinique du genre au Nouveau-Brunswick a de nombreuses conséquences directes, selon Monique Brideau.
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On continue à maintenir ce dossier-là
, confirme Monique Brideau. Ce qu’on souhaiterait, ce serait une meilleure volonté du Nouveau-Brunswick de respecter la loi fédérale.
Je pense que ça part aussi d’une plus grande volonté du fédéral, justement, de faire davantage de pression pour que le gouvernement du Nouveau-Brunswick agisse, et au final, réponde plus adéquatement à ce problème d’accessibilité qu’on connaît à l’heure même
, conclut Monique Brideau.
À l’heure actuelle, une poursuite est également en cours devant les tribunaux. L’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) poursuit le gouvernement de Blaine Higgs au sujet de l’accès à l’avortement au Nouveau-Brunswick.
La procédure n'est offerte que dans trois hôpitaux situés à Moncton et à Bathurst.
Avec les informations de Marie-Hélène Lange