Alerte Amber à Montréal : les accusés décrits comme des frères contrôlants
L’enquête sur remise en liberté s’est déroulée jeudi matin au palais de justice de Montréal (archives).
Photo : Radio-Canada/Simon-Marc Charron
Des frères dominants et contrôlants envers leur sœur, qui, à 16 ans, ne pouvait ni vapoter, ni travailler, ni même porter des vêtements ajustés. C’est le portrait qu’a dressé la Couronne d'un des trois accusés d’une tentative d’enlèvement à Montréal qui a donné lieu à l’envoi d’une alerte Amber mardi.
L’enquête sur remise en liberté s’est déroulée jeudi matin au palais de justice de Montréal pour un des accusés, dont l’identité ne peut être révélée. Le dossier fait l’objet d’une ordonnance de non-publication visant à protéger la victime, qui est mineure.
Les événements remontent à lundi soir, quand la jeune femme a été enlevée sur son lieu de travail, un restaurant où elle est caissière. Le procureur de la Couronne, Bruno Ménard, a souligné que la jeune femme aime
son emploi, qui lui procure un sentiment d’indépendance.
Selon les faits avancés au palais de justice jeudi, les accusés ont emmené l’adolescente de force
et se seraient même battus avec un ou des employés qui auraient tenté de s’interposer pour la défendre.
L'adolescente a été ramenée dans un poste de quartier par des coaccusés, mardi matin, soit moins d'une heure après l'envoi de l'alerte Amber. C'est à moment-là qu'ils auraient réalisé la gravité de la situation.
La défense a évoqué un incident malheureux
qui a pris une ampleur disproportionnée
en raison de l’alerte Amber. Elle a aussi fait valoir que l’accusé n’a aucun antécédent judiciaire et qu’il devra bientôt déménager à Gatineau, puisqu'il vient d’être admis à l’Université d’Ottawa.
La décision de la juge le concernant doit être rendue vendredi à 14 h 30.
Avec les informations de Mélissa François