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Des migrants font leurs demandes électorales à Ottawa

Des manifestants tenant une banderole.

Des participants se sont rassemblés à Gatineau avant de se rendre au point de départ de la manifestation à Ottawa.

Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Une foule de manifestants se sont réunis à Ottawa, dimanche après-midi, afin de réclamer la régularisation complète de tous les migrants sans statut au pays.

Des autobus venus de Montréal et Toronto se sont rendus dans la capitale fédérale afin de permettre à des personnes de participer à l’événement organisé par Solidarité Sans Frontières.

Je suis ici pour réclamer justice et pour reconnaître nos droits, a lancé l'un des participants, Sébastien Omgba.

« Ce n’est pas normal que tous ceux qui ont travaillé pendant la pandémie, ont été délaissés », a ajouté l'homme d'origine camerounaise qui est installé au Canada depuis trois ans.

Des manifestants marchent dans les rues de Gatineau.

Des participants se sont rassemblés à Gatineau avant de se rendre au point de départ de la manifestation à Ottawa.

Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin

Plusieurs ont débuté leur marche du côté de Gatineau, avant de traverser à Ottawa pour le départ officiel de la manifestation.

Les participants s'étaient donné rendez-vous au parc Major’s Hill, à 14 h. Ils se sont ensuite dirigés vers le bureau du premier ministre Justin Trudeau, rue Wellington. La marche a pris fin en fin de journée.

Selon Hady Anne, porte-parole de Solidarité Sans Frontières, la pandémie de COVID-19 a empiré la situation des personnes au statut précaire et sans statut au pays.

Avec ce problème des sans statut, on remarque aujourd’hui […] des gens qui travaillent et qui ne sont même pas payés parce que tout simplement ils ont peur d’aller réclamer leur dû, a-t-il dit.

« Ils ont peur de la police, ils ont peur du gouvernement, ils ont peur des détentions [et] des déportations. »

— Une citation de  Hady Anne, porte-parole de Solidarité Sans Frontières
Hady Anne, porte-parole de Solidarité Sans Frontières.

Hady Anne, porte-parole de Solidarité Sans Frontières

Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin

Nous sommes au 21e siècle et c’est inacceptable de voir que l’être humain est exploité, surtout ici, au Canada, a dénoncé M. Anne.

Solidarité Sans Frontière estime que 1,6 million de personnes sont sans statut au Canada. Leur situation les empêche d'avoir accès aux même service que les résidents permanents et citoyens canadiens, souligne l'organisation.

En plus de cela, quand il faut entreprendre des démarches pour avoir un statut, c'est toute une décennie [de délais]. L’immigration nous fait traîner. On ne sait pas pourquoi, a ajouté Freddy Molima, qui prenait part à l'événement de dimanche.

Une autre manifestante, Benedicte Carole Zee, a soutenu que le Canada se prive d'une main-d'œuvre dont il aurait bien besoin puisqu'il ne régularise pas le statut de bien des migrants.

Ces résidents qui demandent à avoir des papiers ont travaillé tout au long de la [pandémie] de COVID-19 sans arrêt parce qu’il n’y avait pas de main-d'œuvre. Aujourd'hui, on explique qu’il faut faire venir une main-d'œuvre de l’extérieur alors qu’il y en a une ici qui est capable de travailler, mais qui est obligée de travailler en cachette?, a-t-elle lancé.

La manifestation de dimanche mettait fin à une semaine de mobilisation chapeautée par Solidarité Sans Frontières.

Avec les informations de Frédéric Pepin et de Nafi Alibert

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