La carpe : boudée par les uns, prisée par les autres
Les pêcheurs de Team Carpe Aventure ne mangent pas leurs prises. Il pêchent pour le plaisir d'attraper les poissons et ils les remettent à l'eau. La majorité des pêcheurs rencontrés nous ont dit qu'il n'aiment pas le goût de ce poisson de fond. Mais dans certaines cultures, la carpe est un repas de fête.
Les pêcheurs de carpe allemande relâchent leurs prises à l'eau.
Photo : Radio-Canada / Yoann Dénécé
Jason Kacprzak est d'origine polonaise. Il est le chef propriétaire du bistro Kapzak à Granby. Pour lui, la carpe ne mérite pas d'être relâchée à l'eau, au contraire. Pour lui, la carpe rime avec fête.
« La carpe est un poisson qu'on servait lors de grandes fêtes, comme Noël. C'est la pièce de résistance », explique le chef, la comparant à la dinde des Québécois. « C'était super bon et j'adorais ça, c'était festif » se rappelle-t-il.
Apprêter la carpe
Il comprend que les gens qui ont goûté à ce poisson sans savoir l'apprêter ne l'ont pas aimé. La carpe est un poisson qui vit dans les cours d'eau au fond vaseux comme dans le lac Saint-Pierre. Il se nourrit de ce qu'il trouve au fond.
Les pêcheurs de Team Carpe Aventure parlent d'un poisson qui goûte la vase. Jason Kacprzak abonde dans le même sens. « On ne peut pas seulement en faire des filets et les faire poêler, c'est moins savoureux », explique le chef. Il est nécessaire de traiter la chair avant de la manger. « On peut faire tremper le poisson dans du lait ou de l'eau salée avant de le manger » donne-t-il en exemple.
Dans sa famille, après une nuit à tremper, la carpe était braisée avec de l'ail et du citron. Jason Kacprzak aimerait avoir accès à de la carpe pour faire vivre ses traditions familiales.
Dans un autre ordre d'idées, la carpe allemande, aussi appelée la carpe commune, n'est pas à confondre avec la carpe asiatique, dont la présence menace des écosystèmes du fleuve Saint-Laurent.