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L'Angleterre lève les restrictions malgré les inquiétudes

Des confettis tombent sur des gens qui dansent et boivent.

À Londres, dans un bar, où les gens fêtent la fin des restrictions.

Photo : AP / Alberto Pezzali

Agence France-Presse
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

« Jour de liberté » ou saut dans l'inconnu? L'Angleterre jette le masque et supprime presque toutes les restrictions liées à la pandémie de coronavirus lundi, une décision qui inquiète la communauté scientifique et des responsables politiques.

La COVID-19 a fait plus de 128 700 morts au Royaume-Uni où les contaminations grimpent en flèche depuis des semaines. Le pays est le plus touché en Europe en nombre de cas et a dépassé 50 000 nouvelles contaminations quotidiennes deux jours de suite.

Parmi les personnes contaminées figure le ministre de la Santé Sajid Javid, contraint de s'isoler après avoir été déclaré positif samedi.

Boris Johnson avec un masque

Le premier ministre britannique Boris Johnson avait annoncé, début juillet, la fin de l'obligation du port du masque et de la distanciation physique en Angleterre.

Photo : Reuters / Peter Nicholls

Au moment où le pays abandonne le port obligatoire du masque et la distanciation physique, le chef du gouvernement Boris Johnson et son ministre des Finances Rishi Sunak, cas contact, observent eux aussi une période d'isolement.

Keir Starmer, leader du Labour, la principale formation d'opposition, a dénoncé une situation chaotique.

Malgré la vague de cas qui continue de grossir, Boris Johnson a confirmé la levée de quasi toutes les restrictions restantes en Angleterre lundi, rebaptisé Jour de la liberté, préférant s'en remettre à la responsabilité individuelle de chacun.

Le public fait la queue pour recevoir le vaccin de Pfizer-BioNTech.

Au musée Tate Modern, à Londres, le public fait la queue pour recevoir le vaccin de Pfizer-BioNTech dans un centre temporaire de vaccination.

Photo : afp via getty images / Tolga Akmen

Il s'appuie sur le succès d'une campagne de vaccination menée tambour battant depuis décembre – plus de deux tiers des adultes entièrement vaccinés – qui a fortement affaibli le lien entre maladie, hospitalisations et décès, permettant au système public de santé de faire face.

Dans une vidéo postée sur Twitter dimanche, Boris Johnson a toutefois appelé la population à la mesure, soulignant l'extrême contagiosité du variant Delta. S'il vous plaît, soyez prudents, a-t-il imploré.

Cette étape majeure du déconfinement était prévue le 21 juin, mais a été retardée de quatre semaines afin de vacciner des millions de personnes supplémentaires et gagner du temps face à l'avancée du virus.

Depuis minuit, les salles de spectacle et les stades peuvent rouvrir au maximum de leur capacité, les discothèques de nouveau accueillir du public, le service au bar est de nouveau possible dans les pubs et il n'y a plus de limites au nombre de personnes autorisées à se rassembler.

Le masque n'est plus obligatoire, mais recommandé dans les transports et magasins.

L'Écosse et le pays de Galles, compétents en matière de santé, conservent pour leur part l'obligation de porter un masque dans les lieux publics en intérieur et les transports.

Une stratégie critiquée

Pour l'opposition travailliste, le gouvernement est imprudent face à la montée des contaminations dues au variant Delta, particulièrement contagieux. Le nombre de contaminations quotidiennes pourrait atteindre 100 000 cet été, de l'aveu même du ministre de la Santé.

Un groupe d'influents scientifiques internationaux a appelé le gouvernement britannique à revenir sur sa décision qui risque de saper les efforts de contrôle de la pandémie non seulement au Royaume-Uni, mais également dans d'autres pays.

Même dans le camp conservateur de Boris Johnson, l'inquiétude perce. L'ancien ministre de la Santé Jeremy Hunt a estimé que la situation était très grave avec un nombre croissant d'hospitalisations qui pourrait conduire le gouvernement à réimposer des restrictions, comme cela a été le cas en Israël ou aux Pays-Bas.

Il y a actuellement quelque 550 malades de la COVID-19 en soins intensifs au Royaume-Uni contre plus de 4000 au pic de la seconde vague, en janvier.

Des passagers dans le métro de Londres.

Le maire de Londres, Sadiq Khan, a demandé que le port d'un couvre-chef reste obligatoire dans les transports publics de la capitale britannique.

Photo : AFP / Justin Tallis

Outre les contaminations, des millions de personnes, cas contact, ont été priées de rester chez elles pendant dix jours.

Pour éviter que les services de santé soient confrontés à un manque de personnel, le gouvernement a annoncé qu'en Angleterre, les soignants entièrement vaccinés qui sont identifiés comme cas contacts pourraient désormais se rendre sur leur lieu de travail où ils subiront quotidiennement des dépistages plutôt que d'observer un strict isolement chez eux.

Aux frontières, un assouplissement entre aussi en vigueur lundi.

Les personnes entièrement vaccinées au Royaume-Uni et venant de pays classés orange, parmi lesquels de nombreuses destinations touristiques comme l'Italie ou l'Espagne, n'auront plus besoin d'observer de quarantaine à leur arrivée en Angleterre. La France fait toutefois exception en raison de la présence persistante de cas du variant Beta, qui inquiète le gouvernement en raison de sa résistance au vaccin AstraZeneca

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