Projet de 150 logements pour remplacer l’église Sainte-Agnès de Rimouski
Le projet proposé serait composé de trois bâtiments angulaires avec une cour intérieure et des aires communes.
Photo : Gracieuseté de la famille Dionne et du Groupe Immobilier Tanguay
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les sœurs Kina et Bianca Dionne s’associent avec le Groupe immobilier Tanguay et proposent un projet d’environ 150 logements à Rimouski. Ils seraient construits là où se situent l’église Sainte-Agnès et le presbytère, dont elles sont propriétaires depuis 2010 et 2020.
Évalué à près de 30 millions de dollars, le projet est constitué de trois immeubles d’environ cinq, sept et neuf étages.
C’est une offre de service qu’il n’y a pas à Rimouski parce que ce sera du locatif. [...] Ce sera hors du commun
, avance Bianca Dionne.
La taille des logements pourrait varier entre des logements 2 et demi et 5 et demi, en fonction de la demande.
Une cour intérieure serait également aménagée en plus de trottoirs en bois. La vue sur le fleuve a été priorisée lors de la conception des plans.
Pour respecter les maisons sur la rue, il y a vraiment un dégradé de gabarits et le plus gros [bâtiment], il est vraiment en avant, à côté de l’édifice Moreau
, précise Bianca Dionne.
Peu de temps après l’acquisition de l’église l’an dernier, les sœurs Dionne évoquaient l’idée d’y aménager une résidence intermédiaire, mais la pénurie de main-d'œuvre, particulièrement du côté des préposées aux bénéficiaires, a changé leurs plans.
Avec la maison des aînés, le projet du Groupe Fari, il y aura déjà beaucoup de demandes pour peu de ressources et de personnel
, explique Kina Dionne.
L'église et le presbytère démolis
Des études ont également été menées afin de déterminer si l’église pourrait être intégrée dans l'aménagement, mais le piteux état du bâtiment obligera les promoteurs à le démolir.
C’est une église qui a été construite en 1957, qui n’est pas patrimoniale et elle n’a pas une architecture particulière
, explique Bianca Dionne. Comme elle a été fermée il y a six ans et laissée à l’abandon [...] c’était plus onéreux d’essayer de la restaurer.
Le presbytère serait également démoli. Celui-ci abrite présentement des résidents qui ont été avisés dans les dernières heures de l’avenir du bâtiment. Les sœurs Dionne assurent être en lien avec le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent et que la clientèle sera relogée dans les meilleures conditions possibles.
Quelques options intéressantes sont à l’étude
, laissent-elles entendre tout en ajoutant que des détails restent encore à ficeler.
Pas sans l'acceptation de la population
Une rencontre d’informations à propos du projet a lieu jeudi soir à l’Hôtel Rimouski. Les promoteurs souhaitent ainsi informer les citoyens de leurs propositions et obtenir l’acceptabilité sociale avant de se tourner vers la Ville de Rimouski pour enclencher le processus officiel de démolition et de construction.
Pour l’instant, les échos sont très positifs aux dires de Kina et de Bianca Dionne qui ont également contacté les entreprises du secteur.
D’avoir fait ça, ça nous a donné confiance envers notre projet parce qu’on a senti une ouverture de la part des gens
, raconte Bianca Dionne. Les gens ont hâte qu’il se passe quelque chose avec ce secteur-là.
« C’est un projet qui n’aura pas lieu s’il n’y a pas d’acceptabilité sociale. On ne veut pas de chicane. »
Si tout va bien, la construction du projet pourrait commencer au printemps 2022 pour une livraison de la phase 1 à l’été 2023.