La police passe les menottes à une jeune fille de sept ans, en crise, dans un refuge

La Force constabulaire royale de Terre-Neuve s'est entretenue avec les voisins et a vérifié les cours arrière et les allées dans les environs.
Photo : (Paul Daly/CBC)
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La police provinciale de Terre-Neuve-et-Labrador a menotté une fillette de sept ans, en crise, dans un refuge pour victimes de violence familiale, déplore la protectrice des enfants et de la jeunesse.
Le rapport de Jackie Lake Kavanagh indique que la fillette avait des comportements agressifs envers sa mère et le personnel du refuge, ce qui a provoqué l'intervention d'ambulanciers, de policiers et d'une équipe mobile d'intervention en cas de crise de santé mentale.
Dans le rapport, publié mercredi, on apprend que l'enfant a lancé un petit objet qui a heurté un policier.
Un collègue de l'équipe d'intervention mobile et un policier ont alors passé les menottes à l'enfant de sept ans, afin de protéger les personnes dans la pièce et les biens du refuge.
Une réaction de la police critiquée
La protectrice des enfants et de la jeunesse estime que cette approche n'était ni proportionnelle ni adaptée
aux besoins de l'enfant.
Madame Kavanagh recommande un réexamen des programmes de formation de l'équipe mobile d'intervention en cas de crise, pour s'assurer que ses interventions tiennent compte des traumatismes chez les jeunes.
Un porte-parole du bureau de la Protectrice des enfants et de la jeunesse a déclaré que la date et le lieu de l'incident n'étaient pas dévoilés, afin de garantir l'anonymat de l'enfant.
À lire aussi :
La protectrice explique dans son rapport qu'elle a déclenché cette enquête après avoir reçu la position officielle de la police provinciale. La Force constabulaire royale de Terre-Neuve soutenait que dans ces circonstances, il avait été justifié de menotter l'enfant, rappelle-t-elle.
Il est important de souligner que le but de cette enquête n'était pas de blâmer les premiers intervenants individuels : ils ont agi conformément à leur formation
, écrit Jackie Lake Kavanagh.
Cette enquête est plutôt axée, de façon systémique, sur la formation du [personnel] en matière de santé mentale et de traumatismes chez les enfants
, conclut-elle.
Avec les informations de La Presse canadienne