Québec promet des lecteurs de CO2 dans chaque classe « au cours de l'automne »
Critiqué pour ne pas avoir encore lancé d'appel d'offres, le ministère de l'Éducation s'engage à agir « rapidement ».

Le ministre de l'Éducation du Québec Jean-François Roberge.
Photo : Ivanoh Demers
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement Legault admet que les 48 000 classes de primaire et secondaire du Québec n'auront pas toutes d'outil de mesure de la qualité de l'air à la rentrée, fin août, mais il s'engage à ce qu'elles soient équipées « au cours de l'automne 2021 ».
Le ministre de l'Éducation Jean-François Roberge et son ministère sont de nouveau sous le feu des critiques depuis vendredi. Radio-Canada rapportait que le gouvernement n'avait toujours pas publié l'appel d'offres qu'il avait promis pour le début juin afin de doter toutes les classes de la province d'un lecteur de dioxyde de carbone (CO2).
Ces sondes doivent permettre de surveiller la qualité de l'air et ainsi limiter les risques de transmission de la COVID-19 dans les écoles. Elles seront achetées rapidement
, promet le porte-parole du ministère, Bryan St-Louis.
Jeudi, le ministère indiquait qu'un comité d'experts travaillait encore à l'élaboration de cet appel d'offres d'envergure
. Or, vendredi, le gouvernement a informé Radio-Canada que le travail de ces experts était maintenant terminé.
Ce comité a travaillé à une solution et à l'élaboration d'un appel d'offres. Celui-ci sera lancé d'ici les prochains jours.
Dans une lettre adressée aux directeurs d'établissements privés vendredi, le ministère écrit que la réception initiale
des appareils est prévue pour septembre 2021. L'information a d'abord été rapportée sur le compte Twitter d'initiative citoyenne « Covid Ecoles Quebec ».
Cette lettre indique que la date limite pour l'installation des capteurs est le 30 juin 2022
, mais le ministère a écrit dans un courriel à Radio-Canada que cette mention est erronée
. Les travaux seront terminés bien avant
, jure Bryan St-Louis.
Dans la lettre, on apprend aussi que les sondes permettront de mesurer la température et le taux d'humidité.
Elles permettront également une lecture sur place à l'aide d'un afficheur pour permettre aux intervenants de prendre directement des actions, comme ouvrir les fenêtres et les portes pour augmenter l'apport d'air frais extérieur.
Les partis d'opposition déplorent le fait que les classes ne puissent pas être équipées dès la rentrée, la semaine du 23 août, surtout avec les risques d'une quatrième vague et des enfants de moins de 12 ans pas encore vaccinés.
Un dossier qui fait couler de l'encre
Le dossier de la qualité de l'air dans les classes colle à la peau du ministre Roberge. Ce dernier avait affirmé que la santé publique avait élaboré et validé le protocole de tests, alors que c'était inexact. L'Institut national de santé publique avait aussi corrigé les déclarations du ministre.
Le directeur national de la santé publique Horacio Arruda a déjà fait part de son inconfort à propos des affirmations du ministre et son bras droit, le Dr Richard Massé, s'est même fâché.
Ce printemps, une enquête de Radio-Canada a révélé de nombreuses irrégularités dans les tests réalisés dans les écoles. Plusieurs centres de services scolaires n'ont pas respecté le protocole, ce qui a eu pour effet d'abaisser les résultats.
Une façon de faire, critiquée, avait été d'ouvrir les fenêtres en tout temps, même pendant les cours, ce que ne recommande pas la santé publique. Québec a promis de modifier la méthode utilisée à l'avenir.