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Le projet d'exportation de gaz naturel Goldboro en difficulté

Une pancarte de Pieridae Energy.

Le projet Goldboro prévoit le transport de gaz naturel de l’Alberta vers la Nouvelle-Écosse.

Photo :  courtoisie / Facebook/Pieridae Energy

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le projet de terminal d’exportation gazier Goldboro, annoncé en 2012 par l’entreprise albertaine Pieridae Energy, ne semble plus réalisable à court terme.

Dans un communiqué en anglais, le PDG de Pieridae Energy, Alfred Sorensen, annonce que, malgré les énormes progrès d’avancement du projet, nous n’avons pas été capables de remplir suffisamment de conditions clés nécessaires à la décision d’investissement finale.

L’entreprise albertaine chargée du projet de GNL Goldboro a donc décidé de changer de direction.

« La pression financière et les contraintes de temps liés à la COVID-19 ont rendu la construction de la version actuelle du projet de GNL impossible. »

— Une citation de  Alfred Sorensen, PDG, Pieridae Energy

Une opposition farouche

Le projet de terminal de liquéfaction est situé, comme son nom l’indique, à Goldboro, en Nouvelle-Écosse. Pourtant, le projet s’était vu fortement contesté dans la région.

À la suite de cette annonce, plusieurs réactions se sont fait entendre, notamment de la part de Greenpeace Canada, mais aussi du collectif citoyen Goldboro, parlons-en.

Un homme parle dans un micro, s'adressant à une foule de militants portant un drap avec l'inscription « Bloquons Goldboro »

Des manifestations contre le projet de gaz naturel liquéfié Goldboro ont eu lieu dans la région en juin dernier.

Photo : Fanny Geoffrion

Victoire! Nous sommes très heureux de constater que le projet est essentiellement annulé, a déclaré par voie de communiqué le co-porte-parole du collectif Goldboro, parlons-en, Guillaume Loiselle.

Toutefois, le porte-parole de Greenpeace Canada, Patrick Bonin, a rappelé sur les ondes de Par ici l’info qu’il fallait rester vigilants.

« C’est une entreprise qui a des approches très épeurantes pour des citoyens, donc il faut rester vigilants quand on a des entreprises de ce genre-là qui font du bullying, littéralement. »

— Une citation de  Patrick Bonin, porte-parole, Greenpeace Canada

Le porte-parole a fait mention de la mise en demeure reçue par un militant gaspésien qui avait demandé au gouvernement fédéral de ne pas financer un tel projet.

Les deux pieds dans la tombe

Après une telle annonce de la part du promoteur albertain, Patrick Bonin atteste que, même si le projet n’est pas totalement mort, il est en énorme péril.

Pieridae Energy essayait de récolter autour d’un milliard de dollars avant le 30 juin pour financer le projet de gaz naturel liquéfié. Toutefois, comme le mentionne le collectif Goldboro, parlons-en, le projet n’a pas retenu l’attention d’un seul investisseur majeur.

« La situation a changé, le marché est mauvais, de plus en plus de pays se tournent vers les énergies renouvelables. »

— Une citation de  Patrick Bonin, porte-parole, Greenpeace Canada

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a aussi appelé récemment à l’abandon de tout nouveau projet d’exploitation gazière ou pétrolière.

Or, le projet de Goldboro consiste en de l’exportation de gaz albertain, souvent extrait par fracturation hydraulique, comme l'a rappelé Patrick Bonin en entrevue à Par ici l'info.

Le procédé de fracturation hydraulique est une technique consistant à créer des fissures dans la roche afin d’en extraire les gaz naturels. Ce procédé libère une quantité importante de méthane, gaz qui participe fortement à l’effet de serre.

Toutes les voix qui vont à l’encontre du projet ont finalement fait en sorte que les investissements n’étaient pas au rendez-vous pour le projet gazier.

Le porte-parole de Greenpeace Canada, Patrick Bonin, rappelle toutefois que Pieridae Energy a beaucoup investi pour créer ce projet, et qu’il faut donc s’attendre à une tentative de l’entreprise de rentabiliser ses investissements.

Selon lui, il faut se méfier d’un futur projet de l’entreprise, qui pourrait être présenté comme carboneutre. On s’attend à ce qu’ils arrivent avec un projet, qu’ils vont vouloir verdir, présenter ça en faisant du greenwashing essentiellement, mettre de la peinture verte dessus. [...] À la base ça restera du gaz produit en grande partie par fracturation hydraulique, alors qu’on doit se libérer des hydrocarbures, passer aux énergies renouvelables.

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