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Le fleuve Saint-Jean reprendra-t-il son nom d’origine?

Le cours d'eau derrière des arbres.

Le fleuve Saint-Jean, à Fredericton.

Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau

Radio-Canada

Au Nouveau-Brunswick, les membres de la Première Nation Wolastoqey veulent que le fleuve Saint-Jean retrouve son nom d'origine.

Si leur demande est acceptée, le fleuve s'appellera Wolastoq.

La nation wolastoqey habitait le bassin hydrographique du fleuve bien avant l’arrivée des Français. Le fleuve a été baptisé Saint-Jean par l'explorateur Samuel de Champlain, en 1604, sans considérer que d’autres l'avaient déjà nommé.

Pour la communauté wolastoqey, il est primordial que les Néo-Brunswickois et le reste du Canada soient conscients que le fleuve avait une autre identité.

La Décennie internationale des langues autochtones

Consulter le dossier complet

Un tableau noir où est écrit Bienvenue en plusieurs langues autochtones.

C’est également l’occasion de rappeler que l’histoire de cette communauté remonte bien au-delà de la colonisation de l’Amérique du Nord. 

Shawn Francis, membre de la Première Nation Malécite du Madawaska, en a long à dire sur l’importance de ce fleuve pour sa communauté.

On l’utilisait déjà comme source d’identité, source de transport, source de survie et il l'a nommé sans savoir que le peuple l'avait déjà apprivoisé. En d’autres mots, on veut ramener ça à son état d’origine, parce que la rivière Wolastoqey, on vient de la rivière. Donc c’est notre identité [...] Sans la rivière, nous on a rien.

La Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) appuie les démarches des Autochtones.

Les chefs de la Première Nation Wolastoqey ont fait parvenir une demande officielle au gouvernement du Nouveau-Brunswick le 26 mai. La SANB a fait savoir qu'elle appuyait les démarches de la Première Nation.

La toponymie utilisée pour décrire notre environnement physique doit refléter la réalité et l'exactitude historique, affirme le président de l’organisme, Alexandre Cédric Doucet.

La SANB indique aussi qu'il est important de voir sa langue et sa culture dans le paysage.

De telles demandes de changement de nom ont déjà été faites ailleurs au pays par le passé, notamment en Alberta. Des noms de rues ou de parcs ont aussi changé de noms dans plusieurs villes.

Ces changements toponymiques s’inscrivent dans des démarches de réconciliation avec les Premières Nations.

Avec des informations de Jérémie Tessier-Vigneault

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