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Exceldor prévoit de reprendre 95 % de l'abattage dès mardi

L'usine Exceldor derrière un grillage, sous un ciel gris

L'abattoir Exceldor de Saint-Anselme est le plus important du Québec.

Photo : Radio-Canada / Carl Boivin

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La reprise des activités commence lundi à l’abattoir Exceldor de Saint-Anselme et si tout se déroule comme prévu, la coopérative estime que la production fonctionnera à 95 % dès le lendemain.

Il sera peut-être déjà trop tard pour les 16 000 poulets de Stéphane Veilleux.

Sa volaille doit être dépecée dans les prochains jours. L’aviculteur de Saint-Georges en Beauce attend.

« Mes poulets, en raison de leur poids, ont dépassé les standards qu’on recherche. S’ils peuvent trouver un autre marché, on va les envoyer à l’abattoir. Sinon, on va être obligé de les euthanasier. »

— Une citation de  Stéphane Veilleux, président des Éleveurs de volaille de l'Est-du-Québec

Il s’agirait d’une première dans cet élevage de volaille fondé en 1966.

On n’a jamais vécu ça, tuer des poulets dans le poulailler en raison d’un conflit, soupire Stéphane Veilleux.

Un homme devant une flopée de poulets

L'aviculteur Stéphane Veilleux a 16 000 poulets qui doivent être abattus prochainement.

Photo : Radio-Canada / Pascal Poinlane

Soulagement des restaurateurs

La résolution du conflit met fin à un mois d’incertitude pour de nombreux restaurateurs. Le Groupe Saint-Hubert, qui sert 8,8 millions de kilos de poulets chaque année, pousse un soupir de soulagement. 

[L’approvisionnement] devrait s’améliorer tous les jours, espère son président, Richard Scofield. On a hâte de passer à autre chose.

La grève entraînera une révision des façons de se procurer du poulet pour le Groupe Saint-Hubert. Ce dernier entend entamer des discussions avec Exceldor et Olymel, le duopole qui se partage 96 % de la transformation de volaille au Québec. (Nouvelle fenêtre)

« On va commencer des discussions avec les deux entreprises pour voir comment, si jamais un événement comme ça se reproduit [...] c’est quoi le plan B qu’on peut mettre en place pour mieux se protéger dans le futur. »

— Une citation de  Richard Scofield, président du Groupe Saint-Hubert

L'éleveur Stéphane Veilleux aussi croit que la grève a exposé la vulnérabilité de la chaîne de production de la volaille du Québec.

Des conflits, il y en a déjà eu avant, mais il y avait plus d'abattoirs, explique-t-il. Donc, on réussissait à diluer l'abattage dans les autres bâtisses. Là, on est plus restreint, donc on réalise qu'on est fragile de ce côté-là.

Ce dimanche, les équipes de maintenance devaient rentrer au travail pour préparer l’usine au retour des autres employés.

C’est lundi que le retour de la majorité des travailleurs doit s’effectuer à l’abattoir de Saint-Anselme, le plus important du Québec, où un peu moins de mille poulets sont abattus chaque semaine.

Avec les informations de Camille Carpentier et de Caroline Lacroix

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