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Des alcootests dans les parcs pour prévenir l'alcool au volant

Un alcootest dans un emballage

Près de 500 alcootests seront distribués au cours de l'été.

Photo : Radio-Canada / Hadi Hassin

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Une vingtaine d'organismes dans la région de Québec, dont des écoles et des maisons de jeunes, participent actuellement à un projet pilote qui vise à distribuer des alcootests dans certains parcs de la région. L'objectif est de sensibiliser les jeunes à leur consommation d'alcool et, ultimement, d'éviter des tragédies sur les routes.

Avec l'arrivée du beau temps et les rassemblements dans les parcs, la directrice générale de la Maison des jeunes La Marginale, Amélie Aubet, y a vu une opportunité d'ouvrir le dialogue avec les jeunes.

Le déclic, il s'est vraiment fait à la sortie du déconfinement, au moment où il y a eu [des débordements] dans le parc Victoria, explique-t-elle.

Depuis près de deux semaines, les intervenants qui sont à l'emploi de la maison des jeunes de Charlesbourg ont en leur possession des alcootests jetables qu'ils distribuent aux jeunes qui fréquentent le parc Bon-Pasteur.

Le projet ne touche pas que les adolescents, ajoute la directrice générale. On peut avoir une partie de baseball un jour et avoir des parents qui vont boire deux ou trois bières et là, on va ouvrir la discussion avec les parents.

Confiance

Élie-Anne Dufour-Saint-Louis est une des intervenantes qu'on peut croiser dans le parc avec en poche des alcootests. Au fil des années, la jeune femme a développé un lien de confiance avec plusieurs jeunes du secteur, qui lui permet d'aborder certains sujets, avec ces derniers, sans tabou.

L'intervenante ne distribue pas des alcootests au hasard, précise-t-elle. Elle croit avant tout à l'importance du dialogue autour de l'enjeu de la consommation d'alcool. C'est en fonction des besoins qu'elle remettra à un jeune un alcootest pour le sensibiliser aux risques de prendre le volant avec les facultés affaiblies.

Quand tu es adolescent, tu bois un verre, deux verres, puis là tu crois que tu es correct, dit-elle.

Peut-être que tu penses que tu es correct, mais regarde avant qu'on s'obstine, tu vas essayer ça, ajoute-t-elle en tendant un de ces alcootests.

Stéphane Garneau, organisateur communautaire au CIUSSS de la Capitale-Nationale, croit d'autant plus à ce projet pilote qu'il rappelle que les alcootests demeurent difficilement accessibles aux personnes de moins de 18 ans.

Où pouvez-vous trouver des alcootests? nous demande-t-il lors de notre passage au parc Bon-Pasteur. À la SAQ, répond-il aussitôt. Mais c'est 18 ans et plus. Alors on s'est dit : pourquoi ne pas les rendre plus disponibles?

Diminution de la consommation

Avec le déconfinement en cours, l'organisme Éduc'alcool constate que la consommation excessive d'alcool a relativement diminué dans la province.

On assiste, et c'est une bonne nouvelle, au retour des niveaux de consommation d'alcool d'il y a un an. Nous ne sommes pas tout à fait revenus au niveau pré-pandémie, mais on n'en est pas très loin, explique le directeur général de l'organisme Hubert Sacy.

Le directeur général d'Éduc'alcool, Hubert Sacy

Le directeur général d'Éduc'alcool, Hubert Sacy

Photo : Radio-Canada

Hubert Sacy rappelle toutefois que nous ne sommes pas à l'abri d'épisodes d'abus puisque le déconfinement permet davantage de rassemblements. Chacun d'entre eux peut devenir un prétexte pour prendre un verre. Les buveurs sociaux doivent demeurer prudents dans les circonstances.

« Les jeunes de 18 à 34 ans sont surreprésentés chez les buveurs excessifs et les personnes de 55 ans et plus sont sous-représentées chez les buveurs excessifs. »

— Une citation de  Hubert Sacy, directeur général d'Éduc'alcool

L'organisme qui fait la promotion de la modération recommande aux femmes de se limiter à 2 verres par jour et à un maximum de 10 verres par semaine. Aux hommes, on recommande de se limiter à 3 verres par jour et à un maximum de 15 verres par semaine. À partir du moment où on demeure dans ces limites, ça ne devrait pas poser trop de problèmes, résume Hubert Sacy.

Le directeur général d'Éduc'alcool croit certes à la prévention, mais demeure convaincu que les policiers auraient intérêt à sévir davantage sur les routes.

Contrôle routier.

Un policier de la SQ procède à un contrôle de documents avec un conducteur.

Photo : Radio-Canada

Si on augmentait, et c'est important, les barrages policiers qui contrôlent l'alcoolémie des conducteurs, on aurait beaucoup moins de conduites avec les facultés affaiblies, affirme-t-il.

Chaque année, les accidents dus à l’alcool au volant tuent plus d'une centaine de personnes sur les routes du Québec et en blessent presque deux mille. Il s'agit de l'une des principales causes d’accidents au Québec, selon la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ).

En ce long congé des fêtes nationales, la Sûreté du Québec intensifie d'ailleurs ses interventions sur les routes pour détecter les conducteurs qui conduisent avec les facultés affaiblies.

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