Des fouilles attendues à l'ancien pensionnat de La Tuque

Des fouilles n'ont pas encore été demandées officiellement par la communauté autochtone de La Tuque, mais elles sont attendues.
Photo : Radio-Canada / Daniel Ricard
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Dans la foulée des découvertes de sépultures aux abords de pensionnats autochtones en Colombie-Britannique et en Saskatchewan, des membres des Premières Nations à La Tuque songent à demander la tenue de fouilles sur le site de l’ancien pensionnat, où un centre de la petite enfance (CPE) a aujourd'hui élu domicile.
Pour la directrice du Centre d'amitié autochtone à La Tuque, Laurianne Petiquay, ce sont les survivants des pensionnats et les familles d'enfants disparus qui doivent choisir s'ils veulent des fouilles ou non. Mme Petiquay précise que son centre va offrir le soutien nécessaire, peu importe la décision.
Je pense qu’il y a une volonté d’aller de l’avant à ce niveau-là. C’est sûr que nous, le Centre d’amitié autochtone de La Tuque, on est là pour soutenir les familles, soutenir les personnes. Donc, c’est sûr que nous, on va être prêt à donner notre soutien à ces familles
, a-t-elle affirmé.
Un temps de réflexion est toutefois nécessaire parce que les histoires entendues dans les derniers jours ravivent, dit-elle, des blessures et des souvenirs malheureux.
Prendre le temps, c’est aussi prendre le temps de vivre ces émotions-là.
À l'ancien pensionnat de La Tuque, où un CPE occupe maintenant les anciennes salles de classe, la directrice Christiane Morin se dit ouverte et prête à ce que des fouilles aient lieu sur le terrain qu'elle a acheté à la fin des années 1990.
Jamais elle n’aurait douté que le site serait aujourd'hui visé pour des fouilles présupposant des découvertes semblables à celles de Kamloops et Marieval.
Selon Christiane Morin, c'est un devoir moral que de laisser les membres des Premières Nations avoir réponse à leurs questions par l'entremise de fouilles.
D’après le reportage de Magalie Masson