Découverte à Marieval : « le Canada en est responsable », selon Trudeau

Le premier ministre Justin Trudeau a réagi à la découverte des tombes anonymes à Marieval, en Saskatchewan. (archives)
Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, s’est dit attristé par la découverte des tombes non marquées près de l’ancien pensionnat pour Autochtones de Marieval, en Saskatchewan, mercredi matin.
Je sais que cette découverte ne fait qu’aggraver la douleur que les familles, les survivants et tous les peuples et communautés autochtones ressentent déjà, et qu’elle réaffirme une vérité qu’ils savent depuis longtemps. La douleur et le traumatisme que vous ressentez, le Canada en est responsable
, a-t-il affirmé dans un communiqué.
Le premier ministre a ajouté que ces découvertes à Marieval et à Kamloops rappellent de manière honteuse le racisme, la discrimination et l’injustice systémiques auxquels les peuples autochtones ont été – et sont toujours – confrontés dans ce pays. Ensemble, nous devons reconnaître cette vérité, tirer les leçons de notre passé et avancer sur le chemin commun de la réconciliation.

Le reportage de Jérôme Bergeron
Un appel à la solidarité généralisé
La ministre des Relations Couronne-Autochtones, Carolyn Bennett, a publié plusieurs messages sur Twitter jeudi matin.
Nous serons là pour tous les survivants, les familles et les communautés dans leur deuil et leur commémoration, ainsi que pendant qu’ils entreprennent le travail difficile d’identifier les âmes perdues afin de les ramener chez elles
, a-t-elle écrit.

La ministre des Relations Couronne-Autochtones, Carolyn Bennett, a réagi jeudi matin après la découverte des tombes de Marieval. (archives)
Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld
La ministre des Relations Couronne-Autochtones précise aussi que des enfants n’auraient jamais dû être enlevés à leurs familles, leurs communautés, leur langue et leurs cultures. Ces découvertes sont un rappel honteux du racisme systémique, de la discrimination et de l’injustice auxquels ont fait et font toujours face les peuples autochtones
.
À lire aussi :
Pour le ministre des Services aux Autochtones, Marc Miller, la découverte de 751 tombes anonymes près de l'ancien pensionnat de Marieval n'a fait qu'aggraver la douleur ressentie par les familles, les survivants et les peuples autochtones. C'était une vérité trop souvent niée
.
Les conservateurs se joignent à l’élan de solidarité
Le chef de l’opposition officielle, Erin O’Toole, a fait part de son soutien dans un communiqué envoyé en fin de matinée.
Les conservateurs du Canada reconnaissent le profond chagrin et le deuil que vivent actuellement tous les peuples des Premières Nations, ainsi que les survivants des pensionnats pour Autochtones. Nos cœurs sont avec la Première Nation de Cowessess et les communautés autochtones environnantes qui partagent ce traumatisme
, a-t-il déclaré.

Les fouilles sur le site de l'ancien pensionnat pour Autochtones de Marieval par la Première Nation de Cowessess ont débuté le 30 mai.
Photo : Radio-Canada / fournie par la Première Nation de Cowessess
Les mots manquent
La vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, a déclaré sur son compte Twitter : Parfois, les mots nous manquent. Aujourd'hui est une de ces journées. Les tombes anonymes qui ont été découvertes sur le site d'un ancien pensionnat en Saskatchewan sont déchirantes. Le chef Cadmus Delorme nous a demandé d'appuyer sa Première Nation, et c'est ce que nous allons faire
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La mairesse de Regina appelle à l’entraide
La mairesse de Regina, Sandra Masters, a réagi par voie de communiqué aujourd’hui.
Elle demande ainsi à tous les résidents de s'entraider dans le deuil collectif des vies perdues et des personnes et enfants autochtones traités sans humanité. La Ville de Regina offre son soutien à la guérison physique, émotionnelle, mentale et spirituelle de la Première Nation de Cowessess, de la communauté du territoire du Traité numéro 4 et de tout le Canada
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Drapeaux en berne dans plusieurs villes
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a affirmé sur son compte Twitter avoir le cœur brisé
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L’élue québécoise a aussi annoncé mettre les drapeaux de l’hôtel de ville de Montréal en berne dès vendredi. Ottawa a également annoncé mettre les drapeaux de tous ses bâtiments en berne pour une période indéterminée.
Le maire d'Iqaluit, Kenny Bell, a demandé à son équipe municipale d'abaisser tous les drapeaux des bâtiments officiels et de les retirer de l'hôtel de ville. Il précise néanmoins que le drapeau de la fierté nationale sera laissé en place et flottera jusqu'au 30 juin, conformément à la motion adoptée par le conseil municipal.
- Ligne bilingue d'appui pour les survivants des pensionnats pour Autochtones : 1-866-925-4419