Tombes à Marieval : des politiciens canadiens sous le choc

Le chef de la Première Nation de Cowessess Cadmus Delorme a affirmé que l’Église devait présenter des excuses auprès des peuples autochtones. (archives)
Photo : Radio-Canada
De nombreux politiciens canadiens sont consternés à la suite de la découverte de centaines de tombes sur le site d'un ancien pensionnat pour Autochtones à Marieval en Saskatchewan.
La Première Nation de Cowessess a annoncé mercredi que ses recherches ont mené à la découverte de centaines de tombes non marquées près de l'ancien pensionnat, situé à une heure au sud de Yorkton.
Selon la Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan (FSIN), quelque 751 tombes anonymes ont été mises au jour.
Cette découverte est troublante, selon le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe.
Malheureusement, d’autres Premières Nations de la Saskatchewan vivront le même choc et le même désespoir alors que la recherche de tombes se poursuit dans toute la province
, souligne-t-il, par voie de communiqué.
Scott Moe indique également avoir parlé avec le chef de la Première Nation de Cowessess, Cadmus Delorme, pour offrir le soutien absolu du Parti Saskatchewanais.
« Il est déchirant de penser qu’autant d’enfants ont perdu la vie après avoir été séparés de leur famille, et loin de l’amour et du réconfort que seule une famille peut apporter. »
Le chef du Nouveau Parti démocratique de la Saskatchewan, Ryan Meili, affirme sur son compte Twitter que les Canadiens doivent reconnaître les atrocités et appuyer tous ceux qui ont souffert les horreurs des pensionnats. Nous ne pouvons pas détourner le regard. Ceci s'est produit dans notre province, dans notre pays
, dit-il.

De nombreux politiciens canadiens sont consternés à la suite de la découverte de centaines de tombes sur le site d'un ancien pensionnat pour Autochtones à Marieval en Saskatchewan. Le reportage de Jérôme Bergeron.
We cannot turn away. This happened in our province, in our country. We need to acknowledge the atrocities and support all those harmed by the horrors of residential schools. #everychildmatters https://t.co/WkHNadkfCH
— Ryan Meili (@ryanmeili) June 23, 2021
À lire aussi :
Réactions fédérales
Sur son compte Twitter, le chef du Nouveau Parti démocratique du Canada, Jagmeet Singh, déclare que cette autre découverte horrifiante oblige les Canadiens à affronter cette réalité :
Une autre découverte horrifiante.
— Jagmeet Singh (@theJagmeetSingh) June 24, 2021
Des enfants qui ont été volés de leur famille.
Arrachés de leur communauté.
Le Canada doit reconnaître la vérité.
Il s'agit d'un génocide.
La réconciliation exige de ne pas ignorer cette réalité.
La réconciliation exige la justice. https://t.co/Yzca3qJ87j
Le chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde, exhorte tous les Canadiens à appuyer les Premières Nations en cette période extrêmement difficile et chargée d’émotions. La nouvelle de la découverte de centaines de tombes non marquées dans la Première Nation de Cowessess est absolument tragique, mais pas surprenante
, ajoute-il, sur son compte Twitter.
The news that hundreds of unmarked graves have been found in Cowessess First Nation is absolutely tragic, but not surprising.
— Perry Bellegarde (@perrybellegarde) June 23, 2021
I urge all Canadians to stand with First Nations in this extremely difficult and emotional time. https://t.co/8SHEevtk71
Le chef Cadmus Delorme, souhaite que cette histoire ne soit pas oubliée.
La nouvelle selon laquelle des centaines de tombes non marquées ont été retrouvées dans la Première Nation de Cowessess est absolument tragique, mais pas surprenante. J'appelle les Canadiens à soutenir les Premières Nations dans ces moments extrêmement difficiles.
L’une des trois commissaires de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, Marie Wilson, se dit secouée par cette découverte.
« C'est d'une tristesse incroyable pour les familles, pour ces enfants, pour ces communautés et pour notre pays. »
Je dois ajouter que ceci n’est que la suite du rapport de la Commission présenté il y a six ans et demi. Des découvertes de ce genre, il y en aura d'autres, plusieurs autres.
En fonction pendant près de 100 ans
Le pensionnat pour Autochtones de Marieval a été en fonction de 1899 à 1997.
Il a été géré par l’Église Catholique, par les Sœurs de Notre Dame des Missions de Lyon puis par les Sœurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe.
Ligne bilingue d'appui pour les survivants des pensionnats pour Autochtones : 1 866 925-4419
D'après les informations de Zoé Clin