La région a atteint un plateau pour les premières doses

Une fiole du vaccin de Moderna
Photo : Reuters / Mike Segar
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le directeur de la campagne de vaccination au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Marc Thibeault, reconnaît que la région vient d'atteindre un plateau avec 73 % de gens qui ont reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19.
Depuis huit jours, la moyenne de premières doses par jour se situe à 150, ce qui est un ralentissement important alors qu'encore au début de juin, il pouvait y avoir plus de 3500 personnes par jour qui recevaient leur première dose.
On a comme un taux de saturation et c'est marginal les premières doses qu'on donne présentement, a reconnu Marc Thibeault en entrevue mardi après-midi. [...] Là, même si on fait des ouvertures de première dose, très peu viennent la chercher. On a du Moderna sans rendez-vous présentement, demain et aujourd'hui, mais très peu de gens viennent la chercher.
Le moyenne provinciale est à 70,3 %.
Selon Marc Thibeault, c'est chez les 18 à 29 ans qu'il reste encore de la marge, avec un taux de 72 %. Chez les 30-35 ans, le taux se situe à 74 %. L'objectif est de 75 % pour toutes les tranches d'âge.
De son côté, Marc Thibeault préfère regarder le pourcentage de personnes de 12 ans et plus qui ont reçu leur première dose, qui est actuellement à 85 %. Le Québec à ce chapitre se situe à 80,4 %. C'est vraiment une réussite
, a-t-il lancé.
Il convient toutefois de situer la très bonne performance de la région. Selon les données colligées par l'Université d'Oxford, en Angleterre, il n'existe qu'un seul pays au monde, soit Malte, qui a administré un taux supérieur de premières doses à celui du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Ce petit pays situé en mer Méditerranée a administré une première dose à 79,8 % de ses 441 539 habitants. Au Canada, la province ayant le plus fort taux est le Yukon à 72,5 %. Aux États-Unis, le Vermont vient au premier rang avec 73,2 % de personnes qui ont reçu au moins une dose. Cet État a d'ailleurs levé toutes les restrictions la semaine dernière.
Des secteurs moins vaccinés
Même si la campagne de vaccination connaît un grand succès, ceci n'empêche pas le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay–Lac-Saint-Jean de tenter de trouver des façons d'améliorer la couverture vaccinale. Une cartographie est actuellement développée pour voir où la campagne a eu moins d'impact. On va développer des stratégies pour aller là où il y a un taux de pénétration plus bas dans certains secteurs de la région
, a-t-il débuté. Il a mentionné que certains milieux plus éloignés avaient un peu moins bien répondu.
Quant à Saguenay, il a parlé de secteurs du centre-ville un peu plus défavorisés, là où les gens ont moins la propension à aller se faire vacciner.
Il n'a pas cependant dévoilé de données précises.
On va se déplacer dans ces secteurs-là pour aller chercher des premières doses supplémentaires. Ce n'est pas parce qu'on a un succès dans la région qu'on va lancer la serviette
, a-t-il conclu à ce sujet.
13 500 secondes doses de samedi à lundi
Toutefois, même si les premières doses partent beaucoup moins rapidement, l'administration de secondes doses roule à plein régime. De samedi à lundi, près de 13 500 ont trouvé preneur.
On est à 22,1 % pour la 2e dose, le Québec est à 20 %. C'est vraiment bien parti. Avec le retard de Pfizer on avait un peu de craintes, mais en réalité ça n'aura pas beaucoup d'impact, a chiffré Marc Thibeault. On est capables d'honorer tous nos rendez-vous.
Pour ce qui est des vaccins Moderna disponibles en plus grande quantité, qui peuvent remplacer le Pfizer comme deuxième dose, les modalités pour la région devraient être connues bientôt. Le CIUSSS discutait avec le ministère de la Santé à ce sujet justement mardi. Il devrait ainsi y avoir des journées sans rendez-vous au Saguenay–Lac-Saint-Jean. On va essayer de faire ça simple
, a cependant annoncé Marc Thibeault, qui ne désire pas récidiver avec les coupons.
Finalement, il a admis que des pépins ont été rencontrés dernièrement, alors que des personnes ont insisté pour recevoir des doses en se présentant dans les cliniques. Un message apparaissait sur la plateforme Clic Santé pour certaines personnes disant qu'elles pourraient peut-être recevoir une dose en se présentant sur place. Selon lui, la façon de fonctionner dans la région se prêtait mal à cette suggestion.
Avec Claude Bouchard