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La Grande Barrière de corail sur la liste du Patrimoine mondial en péril?

La Grande Barrière de corail.

Vue aérienne de la Grande Barrière de corail en Australie.

Photo : Getty Images / Peter Adams

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La Grande Barrière de corail, l’un des grands joyaux naturels de l’Australie, pourrait bientôt être placée sur la liste du Patrimoine mondial en péril de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

Cette recommandation, issue des organismes consultatifs de l'agence onusienne, a été publiée mardi avant la réunion du Comité du patrimoine mondial, qui décidera de les suivre ou non. La rencontre doit se tenir en juillet à Fuzhou, en Chine.

« Les perspectives à long terme du plus grand ensemble corallien du monde se sont considérablement détériorées et il est nécessaire de prendre des mesures pour contrer les effets du réchauffement climatique. »

— Une citation de  UNESCO

La proposition du comité de l'ONU a provoqué une vive colère de l'Australie, qui a déclaré avoir été prise de court par la décision et y voit de l'ingérence politique. La ministre australienne de l'Environnement, Sussan Ley, a annoncé que Canberra contesterait la recommandation.

C'est une subversion complète du processus normal, a déclaré la ministre.

Selon une source gouvernementale, Canberra tiendrait la Chine pour responsable. Nous ferons appel, mais la Chine a le contrôle, a déclaré la source, refusant d'être nommée.

La ministre australienne de l'Environnement, Sussan Ley

La ministre australienne de l'Environnement, Sussan Ley, a vivement réagi après une recommandation émise par l’UNESCO exhortant l'Australie à prendre « des mesures rapides » pour lutter contre le changement climatique qui affecte la Grande Barrière de corail.

Photo : Getty Images / Sam Mooy

L'ambassade de Chine à Canberra n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire. Mais les groupes environnementaux ont rejeté l'hypothèse d'une motivation politique, déclarant qu'il était clair que l'Australie ne faisait pas assez pour protéger le récif.

Depuis des années, l'Australie se bat pour maintenir la Grande Barrière, une attraction touristique majeure et source de milliers d'emplois, hors de la liste du Patrimoine mondial en péril. Mais advenant le cas, cela pourrait potentiellement conduire à la radiation pure et simple du site corallien au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Dans un effort de lobbying, le pays a accueilli en 2015 des délégués de l'agence onusienne en voyage sur un recoin préservé du récif. Depuis, le plus grand écosystème vivant du monde a subi trois épisodes majeurs de blanchissement des coraux, une conséquence des bouleversements climatiques.

Venise, Budapest et Liverpool aussi sur la sellette

L'impact des activités touristiques de masse sur Venise fait également partie des critères poussant l'UNESCO à demander le placement de la Cité des Doges dans la liste du patrimoine en péril.

À Budapest, ce sont les rives du Danube et le quartier du château de Buda qui sont notamment visés. En cause : des démolitions inopportunes et des reconstructions à grande échelle, en particulier de bâtiments de grande hauteur qui viendraient dénaturer ces lieux historiques.

Sculpture d'un lion sur le pont des chaînes de Szechenyi

À Budapest, les rives du Danube, le quartier du château de Buda et l’avenue Andrássy sont classés Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Photo : Getty Images / Paul Lakatos

Le port marchand de Liverpool pourrait, lui, perdre son inscription au Patrimoine mondial, en raison de son développement trop rapide.

« Le grand projet de développement des docks de la ville des Beatles, baptisé Liverpool Waters, aurait un impact profondément négatif notamment pour des bâtiments historiques. »

— Une citation de  UNESCO

Malgré des avertissements répétés de l’agence onusienne, le développement de ce projet n'a pas été freiné. Le maire de Liverpool Steve Rotheram a regretté cette proposition de l'UNESCO.

C'est profondément décevant. Nous sommes fiers de notre histoire, mais notre patrimoine est une partie vitale de la revitalisation, de la ville, a-t-il déclaré dans un communiqué sur les réseaux sociaux.

Je demande (à l’UNESCO) d'accepter notre invitation à venir visiter la ville plutôt que prendre sa décision autour d'une table de l'autre côté de la planète, a-t-il ajouté.

Un autre site est menacé de la même sanction, la réserve naturelle de Selous en Tanzanie, en raison du braconnage massif qui s'y fait.

Avec les informations de Agence France-Presse, et Reuters

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