La Journée nationale des peuples autochtones célébrée en grand à Val-d’Or

Plus de 250 personnes ont visité le site Kinawit, à Val-d'Or, dans le cadre des festivités entourant la Journée nationale des peuples autochtones.
Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir
Des festivités d’envergure ont eu lieu dimanche après-midi, au site culturel Kinawit de Val-d’Or, afin de souligner la Journée nationale des peuples autochtones. Les célébrations se sont tenues à l’occasion du solstice d’été, journée significative chez les Autochtones.
Des centaines de personnes ont participé à la fête, en rotation, alors que la capacité maximale du site avait été fixée à 250 personnes.
Un circuit d’une quinzaine d’artisans autochtones était proposé aux visiteurs, en plus de danses traditionnelles et de la Grande Entrée, cérémonie officielle lors de laquelle dignitaires et invités marchent devant la foule.
Roxanne Labbé, coordonnatrice des services au site culturel Kinawit, souligne que les festivités étaient organisées sous le thème de l’inclusion.
La signification du mot Kinawit, c’est "nous inclusif", donc nous autres, ensemble. C’est vraiment ça l’objectif du site Kinawit, de créer un lieu de rencontre, de partage, un safe space
, explique-t-elle.
« Aujourd’hui, on invite les gens à prendre le temps d’échanger avec les artistes, leur demander d’où ils viennent et de créer des liens. C’est comme ça qu’on va pouvoir s’en aller vers une réconciliation tranquillement. »
Pour Véronique Labonté, de Val-d’Or, des événements comme celui-là sont importants afin de faire découvrir à la population la culture autochtone.
Dans le milieu où je travaille, j’ai la possibilité de côtoyer beaucoup de gens autochtones, donc c’est certain que c'est une communauté qui m’intéresse beaucoup. Ils ont une belle culture, de belles valeurs. Ce sont des gens qui apprécient la vie et qui, contrairement à nous, n’ont pas besoin de grand-chose pour être heureux dans la vie. C’est vraiment une communauté super intéressante
, confirme-t-elle.
Déçu d’avoir raté l’édition 2020 de l’événement, annulé en raison de la pandémie, Daniel Tremblay était pour sa part heureux d’avoir l’occasion d’en apprendre davantage sur la culture et l’histoire des peuples autochtones.
Je voulais connaître le cours de l’histoire, savoir ce qu’il en était au juste. Ça faisait plusieurs années que je le manquais. Je me suis dit que cette année, ça allait être le jour de la découverte
, affirme-t-il.
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Inauguration du bâton à exploits
Un moment marquant des festivités fut l’inauguration de l’eagle staff, ou bâton à exploits. Son créateur, l’artiste algonquin Karl Chevrier, de la Première Nation de Timiskaming de Notre-Dame-du-Nord, explique que l’objet constitue l’un des symboles les plus importants de la culture autochtone.
C’est fait pour guérir le monde, pas juste les Autochtones, mais les gens de toutes les couleurs. Tout le matériel, les plumes, le bois, il n’y a rien d'acheté, ce sont des échanges de services. Si on achète, ça coupe ces traditions-là. En fonctionnant par échanges, ça rend notre eagle staff plus fort, ça entre plus d’esprit à l’intérieur. Quand on fera des cérémonies de guérison, le bâton sera plus efficace
, soutient M. Chevrier.
« C’est fait pour partager, c’est fait pour apprendre, c’est fait pour guérir le monde, parce que dans le monde d’aujourd’hui, on a besoin de ça. »
Un circuit des artisans
Un circuit composé d’une quinzaine d’artistes et artisans a permis aux visiteurs de découvrir la culture et l’art autochtones. Parmi eux, Pierrette Mowatt, de Pikogan, qui confectionne à la main plusieurs produits, dont des bijoux, des tambours et des porte-clés. Comme c’est le cas dans plusieurs des traditions autochtones, les couleurs vives occupent une place importante dans ses œuvres.
Tout comme bien des artisans, Noëlla Mckenzie, de Val-d’Or, a connu une journée fort occupée, de nombreux visiteurs prenant d'assaut son kiosque pour découvrir ses produits. Parmi ceux-ci, des capteurs de rêves, confectionnés à la main.
Pour moi, c’est important de les faire quand je suis tranquille, quand je suis bien. Je ne crée jamais en ayant de la peine ou en étant fâchée. C’est important de faire ça quand je suis en paix avec moi-même pour attirer le positif, parce que je ne veux surtout pas mettre de négatif à l’intérieur
, conclut-elle.