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Le Dépistafest : un événement pour sensibiliser au dépistage des ITSS

Un préservatif rouge dépasse d'une poche de jeans

Des bénévoles étaient au parc Moussette, samedi, et seront au marché du Vieux-Aylmer dimanche (archives).

Photo : iStock/donatas1205

Radio-Canada

Depuis le début de la pandémie, les autorités de santé insistent sur le dépistage de la COVID-19, mais le dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) demeure tout aussi important. Pour sensibiliser la population, le Bureau régional d’action sida (BRAS) Outaouais participe au Dépistafest.

Le festival, une initiative du Club Sexu et présentée par Prelib, se déroule partout en province jusqu'au 25 juin, et vise à sensibiliser la population à l’importance du dépistage des ITSS.

Depuis le début de la pandémie, la majorité des personnes qui étaient affectées à la santé sexuelle […], elles ont été délestées, pratiquement à 80 % vers la COVID. […] Du même coup, il y a eu moins de sensibilisation, moins de campagnes de prévention auprès des gens pour les ITSS, a expliqué le sexologue et intervenant au BRAS Outaouais, Alexandre Albert.

Le Québec se déconfine peu à peu et l’organisme constate une hausse des appels de gens à la recherche de renseignements sur les ITSS. Une augmentation des contacts sexuels est aussi anticipée.

Les gens nous appellent justement pour nous demander où aller parce que leur CLSC ne prend pas de sans rendez-vous à cause de la COVID, a jouté M. Albert. Le Dépistafest permet justement de répondre à cette inquiétude-là que les gens ont eue dans la dernière année et demie.

Dans le cadre de la première édition du festival, des bénévoles étaient au parc Moussette, samedi. Une intervenante en milieux festifs pour le BRAS Outaouais a expliqué, en entrevue, qu'elle et ses coéquipiers interpellaient les gens en leur distribuant des bouteilles d'eau.

« On demande aux gens s’ils ont soif. On trouve que c’est une bonne façon de briser la glace », a dit Camaylia Maio. Des informations sont inscrites sur la bouteille, notamment le site web du Dépistafest.

Bien que les ITSS sont encore un sujet tabou pour plusieurs, l'intervenante dénote une belle ouverture de la part des jeunes qu'elle a pu croiser.

Une femme sourit au parc Moussette, à Gatineau.

Camaylia Maio, intervenante en milieux festifs pour le Bureau régional d’action sida (BRAS) Outaouais

Photo : Radio-Canada / Félix Desroches

« La réponse qu’on entend souvent c’est "C’est vrai. Il faudrait peut-être que j’aille me faire dépister. Ça fait longtemps." On voit qu’avec la pandémie, c’était peut-être un peu plus difficile de prendre des rendez-vous », a-t-elle noté.

Annie Godin, qui se trouvait au parc Moussette samedi, a trouvé la façon d'aborder le sujet, dans le cadre du Dépistafest, intéressante. Elle a fait remarquer que cette formule était bien différente de celle d'un cours d'éducation sexuelle, en milieu scolaire.

« J’ai trouvé que c’était une approche beaucoup plus informelle et vraiment plus propice à la conversation. Quand [...] il y a tous tes collègues de classe [autour], c’est vraiment gênant de poser ses questions », a commenté la jeune femme.

Ça fait longtemps qu’on n’a pas mis l’éducation à la sexualité comme priorité, et là, on voit un peu les conséquences de ça. Le Dépistafest c’est une façon de rendre l’éducation à la sexualité plus ludique.

Une citation de Alexandre Albert, sexologue et intervenant au BRAS Outaouais

Selon le sexologue Alexandre Albert, les données de la santé publique démontrent que des ITSS, comme la gonorrhée et la chlamydia, sont en hausse et touchent principalement les jeunes.

À ses yeux, l’explication se loge dans le récent retour des cours d’éducation sexuelle, en 2018.

Ce n’est pas tous les jeunes qui ont eu accès à cette information-là, a-t-il fait valoir.

De plus, avec l’école en ligne en raison de la pandémie, M. Albert estime que moins de temps a été accordé en la matière. Reste que les jeunes avaient quand même une vie sexuelle.

Le télétravail est aussi synonyme d’augmentation des activités sexuelles, selon le BRAS Outaouais. Veut veut pas, quand il y a plus d’activités sexuelles, il y a plus de risques d’ITSS.

Des bénévoles du Dépistafest se rendront au marché du Vieux-Aylmer dimanche.

Avec les informations de Samuel Blais-Gauthier et de Rémi Authier

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