Vigile sherbrookoise à la mémoire de la famille victime de l’attaque de London

De gauche à droite, les 4 victimes tuées dans l'attaque du 6 juin à London : Yumna Afzaal, 15 ans, sa mère, Madiha Salman, 44 ans, sa grand-mère paternelle, Talat Afzaal, 74 ans, et son père, Salman Afzaal, 46 ans.
Photo : Photo fournie par la famille Afzaal
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Vendredi soir, une vigile a été organisée par un groupe d’organismes communautaires au Marché de la gare de Sherbrooke à la mémoire de la famille musulmane victime d'une attaque à London, en Ontario.
Le 6 juin, Salman Afzaal, sa femme Madiha Salman, leur fille Yumna Afzaal, et la mère de M. Afzaal, Talat Afzaal, ont été happés par une camionnette alors qu’ils se promenaient sur le trottoir. Un jeune garçon de 9 ans est le seul membre de la famille à avoir survécu à l’attaque. L'homme ontarien accusé dans cette affaire aurait ciblé les membres de la famille en raison de leur foi islamique, affirme la police. Il fait désormais face à des procédures en lien avec le terrorisme en vertu du Code criminel.
Mohamed Soulami, qui a participé à l’organisation de la vigile de Sherbrooke avec une quinzaine d’organismes, dont le Centre culturel islamique de Sherbrooke et l’Association culturelle islamique de l’Estrie, indique qu'il est important d'ouvrir le dialogue et de dénoncer ouvertement de telles attaques.
Ce qui s’est passé à London est très important. Ça touche notre société, partout à travers le Canada. Si des gestes se font comme cela, il faut qu’on les condamne tous ensemble
, s'exclame-t-il.
On a besoin que notre société reste toujours une société de paix, d’harmonie, de respect des différences pour qu’on puisse tous être ensemble à contribuer à cette société et à son développement
, ajoute-t-il.
Encore du travail à faire pour lutter contre le racisme
Il croit qu'il y a encore du travail à faire, dans tout le pays, pour lutter contre le racisme.
Il y a encore des statistiques qui nous montrent que même s’il n’y a pas vraiment un racisme très généralisé, il y a des gestes de racisme et de discrimination qui ont lieu dans différentes villes au Canada, et à Sherbrooke aussi, malheureusement
, déplore-t-il.
Il reste encore du travail à faire. Je donne souvent comme exemple, quand on a une maison qui est propre, il faut continuer à faire le ménage pour qu’elle reste propre, mais si on arrête de faire le ménage, elle peut devenir rapidement une maison qui a des difficultés.
Il faut continuer à travailler ensemble [...] pour défendre cette société de paix que nous chérissons tous, qui est ouverte à tout le monde
, conclut-il.