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L'UQAC au coeur d'un projet international de recherche sur le plagiat

Patrick Giroux avec un casque d'écoute sur la tête en vidéoconférence.

Le professeur au département d'éducation de l'UQAC, Patrick Giroux, participera à un projet de recherche international sur le plagiat.

Photo :  Capture d’écran

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Deux professeurs en éducation et le bibliothécaire de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) seront parties prenantes d’un projet de recherche colossal et international portant sur le plagiat.

Patrick Giroux, Nicole Monney et Jean-Philippe Pouliot sont associés au Partenariat universitaire sur la prévention du plagiat (PUPP), qui vient tout juste d’obtenir une subvention de 2,5 millions de dollars du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) pour un projet d’une durée de sept ans.

La recherche impliquera une soixantaine de partenaires de divers établissements, principalement d’Amérique du Nord et d’Europe.

On ne veut pas savoir combien de personnes plagient, on va s’intéresser aux raisons et aux stratégies que les étudiants utilisent, au pourquoi ils ne le font pas comme il faut et on va proposer et tester des méthodes pédagogiques pour leur apprendre à ne pas plagier pour qu’ils puissent respecter les règles d’éthique, les règles universitaires et collégiales , explique le professeur en technologie éducative à l’UQAC et responsable du laboratoire de formation et de recherche de littératie numérique, Patrick Giroux.

Une vaste collecte d’information sera nécessaire pour documenter la recherche, laquelle mènera à l’élaboration d’outils destinés à la fois aux étudiants et aux enseignants.

On va tester des choses, on va enquêter, on va faire faire des tâches à des étudiants et on va regarder comment ils travaillent, mais il y a aussi tout un volet où on va valider des formations. Le partenariat de recherche prévoit le transfert de toutes ces connaissances-là dans toutes les institutions partenaires et au-delà , résume-t-il.

Un fléau

À l’ère du numérique, le plagiat est un fléau et touche tous les niveaux de l’éducation, du primaire à l’université. La recherche existante démontre que les enseignants sont peu ou mal outillés pour prévenir cette pratique répandue qu’est l’appropriation d’idées, de contenu ou d’œuvres qui ne nous appartiennent pas.

La plupart des étudiants ne savent même pas qu’ils plagient et le font sans même le savoir alors oui, je dirais que c’est un fléau. C’est un problème. Le numérique, avec la possibilité de copier et coller et avec la possibilité de mélanger des choses provenant d’endroits différents, n’a pas aidé , constate Patrick Giroux.  

Le projet sera dirigé par une professeure à l’Université du Québec en Outaouais (UQO), Martine Peters, et sera réalisé en français et en anglais.

L’UQAC détient un savoir-faire pratique en matière de stratégies permettant de lutter contre le plagiat. Des projets de recherche ont notamment eu cours dans ce domaine, notamment en lien avec l’importance de développement de l'esprit critique.

Selon Patrick Giroux, il serait facile pour les étudiants de ne pas plagier.

À la base, si les gens savaient comment faire pour ne pas plagier et ce que c’est du plagiat et se rendaient compte que ça ne prendrait pas plus de temps de ne pas plagier, probablement qu’ils ne plagieraient pas. Déjà là, il y a un intérêt , relève-t-il.

Un diplôme de moindre valeur?

Si les étudiants plagient, apprennent-ils réellement à penser et à réfléchir? Patrick Giroux soulève cette question importante.

Je n’aime pas dire ça, mais est-ce que ça enlève un petit peu de valeur aux diplômes des étudiants? C’est une préoccupation. Comme ça touche l’éducation à tous les niveaux dans tous les pays et qu’en apparence, on devrait être capable de régler ce problème-là si on s’y prenait comme il faut, toutes les recherches qui vont viser à déterminer c’est quoi la bonne manière de s’y prendre me semblent très pertinentes , pointe-t-il.

Un corpus de pratiques innovantes sera constitué et largement diffusé. Des webinaires, des écoles d’été, et des congrès seront offerts dès l’an un du projet , peut-on lire dans un descriptif publié par l’UQAC.

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