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Le néonazi canadien présumé Patrik Mathews plaide coupable à plusieurs accusations

Un homme devant une maison.

Patrik Mathews devant sa maison de Beauséjour au Manitoba, avant sa fuite.

Photo : Radio-Canada / Gary Solilak

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L’ex-réserviste et recruteur présumé d’un groupe néonazi Patrik Mathews a plaidé coupable à certaines accusations pour des faits qui se sont produits dans les États américains du Maryland et du Delaware.

L’homme de 28 ans a comparu devant le juge Theodore Chuang, de la Cour de district, jeudi pour faire une reconnaissance de culpabilité dans le cadre d’une entente. Son avocat a décrit son travail pour le groupe de suprémacistes blancs The Base, ainsi que ses crimes présumés.

Le juge a demandé à l’accusé : Est-ce que vous avez fait les choses que le gouvernement dit que vous avez faites? Patrik Mathews a hésité avant de répondre : Oui, Monsieur le Juge.

Il a plaidé coupable à l'accusation d'être un étranger en possession d'une arme à feu et de munitions, d’être en possession d’une mitrailleuse, d’être en possession d’une mitrailleuse non enregistrée et d’avoir détruit un téléphone cellulaire qui faisait partie d’une enquête fédérale.

Patrik Matthews pourrait être condamné à un maximum de 10 ans de prison pour chacune des trois premières accusations, ainsi qu’à un maximum de 20 ans de prison et à une amende de 250 000 $ pour avoir détruit le téléphone.

Il y a quelques mois, l’ex-réserviste avait plaidé non coupable à ces mêmes accusations.

Recruteur de The Base

Les procureurs allèguent qu’il était un recruteur du groupe The Base lorsqu’il était au Manitoba, avant de traverser illégalement la frontière des États-Unis en 2019.

Dans des documents du tribunal, ils allèguent que Patrik Mathews s’est filmé en train de préconiser des tueries, l’empoisonnement d’approvisionnement en eau et le déraillement de trains afin de provoquer une guerre civile pour créer un État ethnique blanc.

Il a été arrêté au Maryland en janvier 2020 et a été notamment accusé d’être entré illégalement aux États-Unis. Il a aussi plaidé coupable à deux accusations d’avoir transporté des armes à feu entre des États avec l'intention de commettre un crime.

Patrik Mathews a aussi été mis en accusation jeudi pour des chefs supplémentaires pour des faits présumés au Delaware.

Il est accusé d’être présent illégalement dans le pays alors qu’il était armé, de possession d’une mitrailleuse, de transport d’une arme à feu et des munitions entre des États avec l'intention de commettre un crime et d'entrave à l’exercice de la justice.

Il a plaidé coupable à toutes les accusations, sauf celle portant sur la mitrailleuse.

En avril, Patrik Mathews a aussi été accusé de cruauté grave envers des animaux et de vol de bétail en lien avec la décapitation d’un bélier ou d’un mouton dans le cadre d’un rituel païen dans un camp d’entraînement paramilitaire en Georgie.

L’entente dévoile des détails sur les crimes présumés

L’entente concernant la reconnaissance de culpabilité décrit la cavale de M. Mathews lorsqu’il a quitté le Canada après avoir vu son groupe néonazi infiltré par un journaliste du Winnipeg Free Press, qui l’a ensuite nommé dans un article.

Après avoir traversé la frontière, il s’est caché en Virginie et en Georgie, se rendant dans divers camps d’entraînement organisés par The Base.

Quelques mois plus tard, il a pris un appartement au Delaware avec un autre membre du groupe. C’est là qu’il a appris à construire une arme à feu grâce à des vidéos en ligne et qu’il en a discuté avec son colocataire.

Des agents du FBI ont vu Patrik Mathews tirer avec cette arme à feu. Quelques semaines plus tard, des mandats d’arrêt fédéraux ont été délivrés, et Patrik Mathews a fracassé son téléphone cellulaire et l’a placé dans des toilettes afin de cacher des preuves.

Ces détails ont été présentés en cour jeudi, et M. Mathews a indiqué qu’il était d’accord avec l’énoncé des faits.

Un de ses coaccusés, William Garfield Bilbrough, a plaidé coupable en décembre à deux chefs d'accusation, dont celui de transport illégal d'un étranger et il admis dans sa reconnaissance de culpabilité qu'il était membre de l'organisation suprémaciste The Base. Il a été condamné à cinq ans de prison.

Le troisième coaccusé, Brian Lemley, doit aussi comparaître jeudi. Il est attendu qu’il plaidera coupable.

Patrik Mathews restera en prison jusqu’à la détermination de sa peine, le 28 octobre.

Avec les informations de Rachel Bergen

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