•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Israël : le vote de confiance à la nouvelle coalition gouvernementale fixé à dimanche

Benyamin Nétanyahou.

L'un des projets phares de la coalition est le vote d'une loi qui permettrait d'écarter définitivement une nouvelle candidature de Benyamin Nétanyahou.

Photo : Reuters / RONEN ZVULUN

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le sort du premier ministre Benyamin Nétanyahou sera connu dimanche en Israël, où le Parlement procédera à un vote de confiance à l'égard de la nouvelle coalition gouvernementale.

Ce vote très attendu est la dernière étape avant l'installation au pouvoir de la coalition hétéroclite formée in extremis le 2 juin par le chef de l'opposition Yaïr Lapid avec deux partis de gauche, deux du centre, trois de droite dont Yamina (radicale nationaliste) et la formation arabe israélienne Raam (islamiste).

Le gouvernement d'union est en route pour le bien des citoyens de l'État d'Israël, a réagi dans un tweet le centriste Yaïr Lapid.

Les termes de l’accord de cette coalition, qui sont toujours en discussion, prévoient notamment le principe de rotation à la tête du gouvernement. Le chef du parti Yamina, Naftali Bennett, en prendra la tête jusqu'en 2023 avant de céder la place de premier ministre à Yaïr Lapid jusqu'en 2025.

La nouvelle coalition, censée mettre un terme à plus de deux ans de crise politique marquée par quatre élections législatives, a été formée pour évincer M. Nétanyahou, premier ministre le plus pérenne de l'histoire du pays avec 15 ans au total au pouvoir (1996-1999 et de 2009 jusqu'à présent).

L'un des projets phares de cette coalition est le vote d'une loi qui permettrait d'écarter définitivement une nouvelle candidature de M. Nétanyahou, jugé pour fraude et corruption dans plusieurs affaires.

Ce n'est pas ad hominem, mais nous considérons qu'une personne inculpée ne peut pas servir comme premier ministre ou en recevoir le mandat du président, a déclaré la députée Karin Elharar, du parti de M. Lapid.

De son côté, Benyamin Nétanyahou, 71 ans, a multiplié les mises en garde et les formules de dénigrement contre la nouvelle équipe, jusqu'à en inquiéter les services de sécurité locaux.

Naftali Bennett et Yaïr Lapid.

Naftali Bennett et Yaïr Lapid, les deux chefs de la nouvelle coalition gouvernementale

Photo : Reuters / AMMAR AWAD

Baroud d’honneur?

Selon les médias israéliens, le premier ministre sortant est à la manœuvre depuis dimanche pour maintenir la manifestation marche des drapeaux à l’appel de figures de l’extrême droite.

Celle-ci était prévue jeudi (soit avant la tenue du vote de confiance) à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël.

La police n’ayant pas approuvé le parcours à haut risque de la manifestation, considéré comme une provocation par les Palestiniens, les organisateurs y ont renoncé dans un premier temps.

Mais plusieurs membres du Likoud, le parti de M. Nétanyahou, ont déjà annoncé qu'ils marcheraient quand même malgré la réprobation du ministre de la Défense et des chefs des services de sécurité.

Le Hamas a, lui, menacé d'une nouvelle escalade si la marche était maintenue.

Nous espérons que la journée de jeudi ne deviendra pas un nouveau 10 mai, a lancé un ténor du Hamas, Khalil Al-Hayya, en référence au début de l'escalade entre le Hamas et Israël qui a mené à une guerre de 11 jours.

En soirée, le gouvernement israélien a autorisé la tenue de la marche le mardi 15 juin [soit deux jours après le vote de confiance] selon un tracé qui sera déterminé par la police et les organisateurs du défilé, selon un communiqué du bureau de M. Nétanyahou.

L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland a exhorté dans un tweet Israël et le Hamas à s'abstenir de provocations et à faire preuve de retenue pour permettre de consolider le cessez-le-feu en vigueur depuis le 21 mai.

Israël est en proie à une crise politique qui a conduit à la tenue de quatre scrutins législatifs en deux ans en raison de l'incapacité des partis à former ou à maintenir des coalitions gouvernementales.

Cette crise est l'une des plus graves et la plus longue de l'histoire du pays.

Avec les informations de Agence France-Presse

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...