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Pagayons ensemble, voyage en territoire autochtone franco-ontarien

Un homme et une femme qui regarde un grand lac debout sur une plage.

Image prise durant le tournage avec Julie et Donald Michano, de la Première Nation Biigtigong Nisnaabeg, au lac Supérieur.

Photo : Avec la gracieuseté de L'ÉSC Embrun

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La websérie jeunesse Pagayons ensemble présente neuf personnalités provenant de communautés autochtones et francophones de l’Ontario et du Nunavut. Le projet destiné à garnir le curriculum scolaire franco-ontarien est lancé lundi à l’occasion du Mois de l’histoire autochtone.

En trois épisodes d’une trentaine de minutes chacun, Pagayons ensemble fait découvrir paysages, cours d’eau et gens inspirants mettant en lumière leurs communautés.

Tantôt à bord d’une embarcation ancestrale comme le kayak ou le canot d’écorce, tantôt sur la Terre-Mère, le public voyage à travers les rencontres entre trois animateurs et leurs invités : l’Anishinabée Page Chartrand, l’Inuk Émilie Stanton-Bursey et le Métis Christian Pilon reçoivent 12 passeurs de culture qui dévoilent traditions, spiritualité et langues ancestrales. La Franco-Algonquine Makhena Rankin Guérin, à Orléans, et le duo ottavien Twin Flames participent notamment aux émissions.

Deux femmes et un homme debout sur un terrain rocailleux.

De gauche à droite, les animateurs Page Chartrand, Christian Pilon et Émilie Stanton-Bursey.

Photo : Avec la gracieuseté de L'ÉSC Embrun

« On avait le défi, comme équipe, de vouloir voir l’Ontario, voir des communautés autochtones de façon différente et de façon moderne aussi. »

— Une citation de  Félix Saint-Denis, initiateur et directeur artistique de Pagayons ensemble

Pagayons ensemble se veut un miroir de la réalité actuelle des Premières Nations, des Métis et des Inuit. Les personnalités présentées sont francophones et de fiers représentantes de leur double identité franco-ontarienne et autochtone.

Ils sont à la fois l’un et l’autre [...]. On sait que ce sont des morceaux qui s'additionnent et c’est ça qu’on célèbre, explique le directeur artistique Félix Saint-Denis, qui a imaginé le projet avec sa collègue Geneviève Ethier.

Ayant auparavant collaboré au spectacle L’Écho d’un peuple et aujourd'hui tous deux animateurs culturels au Conseil scolaire de district catholique de l'est ontarien (CSDCEO), ils se sont alliés à neuf équipes de tournage de partout en province pour réaliser le projet en trois semaines.

Pagayons ensemble a également été mis sur pied avec la participation de 12 conseils scolaires francophones de l’Ontario souhaitant trouver une façon vivante de présenter les cultures autochtones aux élèves.

Une femme qui fait une démonstration en danse de cerceaux sur le bord d'une étendue d'eau.

Zoé McLeod, de la Première Nation Nipissing, fait une démonstration de danse de cerceaux.

Photo : Avec la gracieuseté de L'ÉSC Embrun

Un coffre à outils pour les élèves franco-ontariens

Les créateurs précisent que la websérie a été imaginée pour les adolescents, mais intéressera un public adulte et sera comprise par les enfants de 12 ans et plus. Le site web Pagayons ensemble comprend également différentes ressources pédagogiques, dont des ateliers et des vidéos complémentaires s’adressant à tous les niveaux scolaires, de la maternelle jusqu’à la fin du secondaire.

Dans les écoles où j’anime, beaucoup de jeunes ne savent pas qui sont les Premières Nations. Ils n’ont jamais vu quelqu’un des Premières Nations, puis ils vont même nous demander : "Est-ce qu’ils existent encore?", révèle l'initiatrice et coordonnatrice Geneviève Ethier, soulignant l’importance du projet.

Un jeune homme en cérémonie de purification dans une forêt.

Connor Lafortune, de la Première Nation Dokis, lors d'une cérémonie de purification.

Photo : Avec la gracieuseté de L'ÉSC Embrun

Cette dernière, fière de ses racines métissées provenant des nations Wendat et Anishinabeg, salue la place accordée aux cultures autochtones dans le curriculum scolaire ontarien en insistant sur la nécessité de proposer des modèles identitaires aux enfants, même à distance. On a des vidéos riches. Ça ne remplace pas la visite d’aînés dans les écoles, mais pour le moment, avec la pandémie, on est très fiers d’offrir ça, affirme-t-elle.

Geneviève Ethier souhaite que Pagayons ensemble soit rassembleur. Elle cite en exemple Louis Riel qui a dit : Mon peuple dormira pendant 100 ans et quand il se réveillera, ce seront les artistes qui lui rendront son âme. Alors c’est de montrer que oui, 150 ans plus tard, on est bel et bien réveillés et on est bel et bien là, conclut-elle.

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