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La multiplication des surdoses ravive les appels à l’action à Edmonton

Une seringue, des pilules et de la poudre placés aléatoirement.

Edmonton a connu une vague de surdoses au début du mois de juin. (Archives)

Photo : Shutterstock / Chirachai Phitayachamrat

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L’explosion du nombre d’appels d’urgence liés à des surdoses en quelques jours, à Edmonton, relance une vague d’appels à l’action afin de combattre la crise des opioïdes par divers intervenants de la ville.

Ces nouvelles surdoses ont incité la directrice générale de l’Association des commerçants du centre-ville, Puneeta McBryan, à exprimer [sa] frustration sur Twitter.

J’ai l’impression qu’on fait face à au moins deux morts par surdose chaque jour. On a une pénurie de trousses de naloxone, aucun lieu d’injection sécuritaire [et] la drogue vendue est littéralement empoisonnée, écrit-elle dans un gazouillis publié jeudi.

Ce genre de sortie, c’est parfois ce qu’on doit faire pour inciter les gouvernements à faire ce qu’il faut pour endiguer une crise qui touche tout le monde, croit-elle.

Ce n’est pas que le problème des consommateurs de drogue ni un problème de pauvreté, c’est notre problème à tous, ajoute-t-elle.

Reconnaître l’existence du problème n’est qu’une première étape, reconnaît Mme McBryan, mais la quête de solutions reste un défi de taille, notamment à cause de la stigmatisation liée à la consommation de drogue.

La sécurité des uns contre celle des autres

Pour Puneeta McBryan comme pour des intervenants auprès des toxicomanes, des moyens existent, même s’ils sont parfois contestés.

Elle déplore notamment le discours alarmiste qui prévaut contre les centres d’injection supervisée.

Le problème ne s’évanouira pas parce qu’on fait disparaître les centres d’injections. En fait, il tend à s’accentuer considérablement parce que des gens finissent par mourir sur les trottoirs, explique-t-elle.

Au Centre communautaire Boyle Street, Elliot Tanti constate aussi l’augmentation du nombre de surdoses et de leurs répercussions.

S’il reconnaît que l’attention est portée sur la crise actuelle, il note que plus de ressources devraient être consacrées à la prévention et croit que le dialogue est l’un des moyens d’y arriver.

Nous avons eu des discussions prometteuses avec le gouvernement provincial et avec la Ville d’Edmonton, explique-t-il.

Le maire d’Edmonton, Don Iveson, espère aussi obtenir plus de soutien de la province.

Je crois que cette crise fournit une bonne raison à la province de redoubler d’efforts pour offrir du soutien en santé mentale et contre les dépendances, soutient-il.

Selon lui, les centres d’injection supervisée comptent parmi les outils nécessaires, mais il croit que le plus important est le développement de logements auxquels seraient attachés des services en santé mentale et lutte contre la dépendance.

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