Pas de chasse à l’orignal dans la réserve faunique La Vérendrye en 2021 et 2022

Les membres des communautés de Lac-Barrière, Kitigan Zibi, Kitcisakik réclamaient cet automne un moratoire de 5 ans sur la chasse à l’orignal dans la réserve faunique La Vérendrye (archives).
Photo : Radio-Canada / Hugo Bélanger
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L’entente-cadre de quatre ans survenue entre le gouvernement du Québec et les communautés algonquines comprend l’interdiction de chasser l’orignal dans la réserve faunique La Vérendrye en 2021 et 2022.
Le tirage au sort des forfaits pour la chasse à l’orignal géré par la Société des établissements de plein air du Québec, la Sépaq, est donc suspendu de façon temporaire.
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Des études sur la gestion de la ressource et la préservation du cheptel sont prévues pendant cette période.
La semaine dernière, Lucien Wabanonik, membre du conseil de Lac-Simon affirmait que plusieurs personnes s’étaient engagées à changer leur façon de faire.
Des tensions entre les communautés et les chasseurs avaient retenu l’attention l’automne dernier. Des barrages avaient aussi été érigés par des membres de la nation anichinabée préoccupés par le déclin de la population d’orignaux.

Des chasseurs de Maniwaki avaient manifesté pacifiquement en septembre dernier (archives).
Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry
Le gouvernement du Québec précise que les pourvoiries et zecs du secteur ne sont pas visées par l’entente.
Pour les gens qui ont l'habitude d'avoir des forfaits avec des pourvoiries, avec des zecs, ça va continuer, et ça c'est important, parce que moi l'enjeu que j'y voyais, c'est toutes les tensions qu'il y a eu l'automne dernier, et fort de ça, je ne suis pas sûr qu'il y a grand-monde qui aurait voulu se prévoir une saison de chasse dans une pourvoirie dans ces conditions-là
, fait valoir Ian Lafrenière, ministre des Affaires autochtones.
On vient de s'assurer d'une paix sociale pour quatre ans. On vient montrer aussi qu'on peut travailler ensemble entre Autochtones et Allochtones pour préserver la ressource.
La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs déplore que cette entente ait été conclue sans consulter les organismes fauniques du territoire.
C’est 90 orignaux lors de la chasse qui sont pris dans l’ensemble de la réserve La Vérendrye sur [plus de 2000]. Ça représentait 3 % alors c’est sûr et certain, pourquoi priver ça? On se questionne beaucoup, mais je pense que c’est beaucoup plus le précédent qui a été fait à l’effet que tous les organismes fauniques autour de ça n’ont pas été vraiment consultés
, affirme Jacques Cormier est président de l'Association chasse et pêche de Val-d'Or.