Équipements Cardinal/Sawquip, la petite entreprise qui se démarque dans un monde compétitif

Le plus gros compétiteur d'Équipements Cardinal et Sawquip est de 25 fois sa taille.
Photo : Radio-Canada / Tanya Neveu
- Tanya Neveu
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La pandémie a donné un sérieux coup de main à l’industrie forestière. Les usines de transformation du bois sont en bonne posture et peuvent investir pour renouveler leur machinerie. Une situation qui profite aux fabricants d’équipements destinés aux scieries.
Au Témiscamingue, Équipements Cardinal et Sawquip tente de tracer son chemin dans une industrie où la compétition est féroce. Située dans un secteur de 300 habitants, l’entreprise s’est construit une renommée depuis 40 ans, ce qui lui assure maintenant des contrats jusqu’en France.
L’industrie forestière et le flottage du bois font partie de l’histoire d’Angliers, comme en témoigne le T.E Draper, ancien remorqueur.
Au cœur du village se trouve l’usine d’Équipements Cardinal et Sawquip, fondée il y a 40 ans. Elle se spécialise dans la fabrication des équipements pour la transformation du bois d'œuvre.
Dans l’usine, le tiers des employés habitent à quelques pas de leur lieu de travail.

Équipements Cardinal fabrique des équipements forestiers.
Photo : Radio-Canada / Tanya Neveu
Et à la tête de cette entreprise bien établie, une jeune femme d’affaires de 41 ans et son conjoint.
Pourquoi pas! J’ai le goût de te dire pourquoi pas une femme dans ce milieu-là. On en voit de plus en plus. C’est beaucoup moins un problème en 2021 que ce que j’ai pu entendre en 1998 quand j’ai commencé
, lance Karie Bernèche, vice-présidente de l’entreprise.
Équipements Cardinal et Sawquip doit affronter un défi de taille : la compétition dans son domaine est féroce.
Son plus proche compétiteur est 25 fois plus grand en termes de ressources humaines et de superficie de travail. Malgré tout, la petite compagnie de 50 employés tire son épingle du jeu.
Une entreprise de notre taille, ce que ça nous permet, c’est une souplesse que les autres boites ne peuvent pas avoir. Nous, on a choisi de continuer la philosophie du début, qui est plus économique et écologique pour le client, parce qu’on a encore le goût d’adapter nos équipements à l’usine du client
, poursuit la jeune femme d’affaires.

Depuis six ans, la PME a réussi à tripler son chiffre d’affaires.
Photo : Radio-Canada / Tanya Neveu
Le vent dans les voiles
Depuis six ans, la PME a réussi à tripler son chiffre d’affaires. Ses équipements spécialisés, comme le chariot électrique, son article le plus vendu, lui permettent d’exporter son savoir-faire à travers les frontières.
Québec, Ontario, beaucoup dans les Maritimes. Là, on a un gros contrat avec la Floride. On en a en France actuellement. On essaie d’agrandir tranquillement tout en privilégiant nos clients habituels. Le chariot, j’en ai vu beaucoup, même en Europe. Je n’ai pas peur de l’accoter avec n’importe quel concurrent
, déclare le président d’Équipements Cardinal et Sawquip Pascal Labranche.
Depuis la crise forestière de 2006, c’est la première fois que l’entreprise peut se vanter d’avoir un carnet de commandes bien rempli pour la prochaine année.
Le prix du bois, actuellement, fait en sorte que nos clients sont dans une bonne posture, donc nos clients investissent.
Eux aussi vivent le même phénomène de pénurie de main-d’œuvre, donc ils se tournent vers les usines qui sont plus 4.0. Ils doivent penser à abolir certains postes, car ils n’arrivent pas à trouver la main-d’œuvre. Tout ça fait en sorte que les manufacturiers d’équipements de scieries, comme nous, on est dans une très bonne posture
, ajoute Karie Bernèche.
Équipements Cardinal et Sawquip possède aussi des bureaux en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Le rêve des dirigeants est de pouvoir agrandir l’usine d’Angliers, où tout a commencé, pour ainsi conserver la dimension humaine que prône l’entreprise depuis 40 ans.
- Tanya Neveu