Les élus de Dolbeau-Mistassini se prononceront lundi sur le projet serricole

Le projet de serres des productions horticoles Demers, à Lévis.
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les élus de Dolbeau-Mistassini se prononceront lundi à savoir s'ils iront de l'avant avec le projet de complexe serricole de 3,3 M$, alors que l'étude de préfaisabilité sera présentée à l'occasion de la séance du conseil municipal.
C’est l’entreprise Innovagro qui a réalisé l'étude au coût de 27 000 $. Le mandat avait été octroyé en février dernier.
Le projet se distingue des Serres Toundra de Saint-Félicien, où sont principalement cultivés des concombres, puisqu’il a pour but de louer des espaces à des entreprises ou organismes désireux de produire une culture diversifiée destinée à des marchés locaux.
C'est complètement différent. On parle d'un motel serricole. Ça veut dire que ça va être des espaces qui vont être disponibles. Ça peut être des agriculteurs, ça peut être des coopératives, ça peut être des restaurateurs. Il y a des gens qui se sont manifestés et qui ont de l'intérêt à s’y installer
, a fait savoir le maire de Dolbeau-Mistassini, Pascal Cloutier.
Le premier magistrat dolmissois est convaincu que les conclusions de l’étude d’avant-projet, couplée à l’intérêt que suscite le motel serricole, font foi de la pertinence de développer ce modèle d’affaires considéré comme porteur et rentable.
Il n’y en a pas beaucoup au Québec des projets comme ça. J'ai bien confiance que ça va se réaliser. C'est vraiment dans la tendance actuelle. On parle d'autonomie alimentaire, on parle même du fait qu'il y a des sommes disponibles au gouvernement pour des projets comme celui-là
, insiste Pascal Cloutier, qui signale qu’un marché public pourrait s'y greffer.
Les différents paliers seront sollicités pour le montage financier. Une fois le financement complété, la culture en serre quatre saisons, sur deux à trois hectares, pourrait démarrer. La Ville lorgne un terrain situé aux abords de la rivière Mistassini, non loin de l'usine de Produits forestiers Résolu (PFR), avec laquelle un partenariat pourrait être tissé.
L’entreprise est d’ailleurs associée aux Serres Toundra, partiellement alimentées par les rejets de dioxyde de carbone de l'usine de pâte kraft de Saint-Félicien. PFR est aussi propriétaire de l'entreprise dans une proportion de 49 %.
Il y a eu des discussions avec Résolu pour prendre les rejets thermiques de l'usine de cogénération ici à Dolbeau-Mistassini. Donc, prendre la vapeur qui est générée en surplus et pouvoir utiliser ça pour chauffer les serres
, poursuit Pascal Cloutier.
PFR ne ferme aucune porte.
Il est évident que tout ce qui peut contribuer au développement économique local nous intéresse. Si on peut y contribuer, c'est clair qu'on fait preuve d'ouverture
, a déclaré le porte-parole du géant des pâtes et papiers, Louis Bouchard.
L’enjeu de la pollution lumineuse est écarté, assure le maire de Dolbeau-Mistassini, puisque le lieu d’implantation projeté se trouve loin des quartiers résidentiels.
D’après le reportage de Laurie Gobeil